Alors voici : l'élevage d'où provient l'étalon estime que mes chiots ne peuvent être vendus moins de 750 à 800 € en raison de leurs origines.
Trouvez-vous cela raisonnable ? A ce prix, ne vais-je pas avoir la nichée sur le dos ?
Le maître de l'étalon me dit que ce ne sont pas des ratiers. A ce dernier, je dois le prix d'un chiot.
Y a-t-il une différence de prix en achetant chez un particulier ou chez un éleveur ?
Ca dépend pour quelle race. Pour un chien courant, c'est un prix exorbitant, et les meilleurs chiots sont souvent offerts entre "éleveurs". Pour un chien d'arrêt ou un Spaniel, c'est plus cher. Les clubs de race proposent souvent un prix, mais ça reste libre.
Quand il parle d'origine, il faut voir le pedigree en détails. Si le chien a été travaillé en consanguinité sur plusieurs générations, et que l'étalon est typé, stylé et efficace, ce sera sans doute porteur. S'il n'y a pas de consanguinité, ou très peu, il faut davantage se méfier, car les ascendants ont beau être excellents peut-être, la lignée n'est pas fixée. Je caricature, mais c'est pour faire court.
Payer le prix d'un chiot est un mode de fonctionnement classique.
Un éléveur professionnel aura toujours une approche plus "mercantile". Le mot n'est pas adapté, car un peu extrême. Mais la personne vivant de sa "production", elle devra chercher le gain pour vivre, sauf si elle adjoint à son activité d'autres revenus (dressage, pension, journalisme...).
Ceci dit, l'avantage d'un éleveur professionnel, s'il est sérieux (et je pense que c'est la majorité des cas), le volume de production permettra de se tourner vers ce qu'on souhaite. Mais la génétique a ses lois, et beaucoup d'incertitudes. Même chez les meilleurs, on peut rencontrer des problèmes avec le chien acheté. Ca ne sera en rien dû à l'éleveur. La sélection est difficile, et les acquéreurs doivent l'admettre et comprendre qu'on peut parfois tomber par malchance sur un mauvais numéro. On juge un éleveur sur la totalité de son cheptel, et pas sur un seul chien. Il faut donc voir les résultats globaux de l'éleveur. Et je ne parle pas des résultats en compétition uniquement, car l'objectivité n'y est pas toujours présente (là-dessus, je peux en raconter un rayon).