Bien que n'ayant pas été avalé par un silure
, mon premier correspondant ne m'ayant pas fourni la réponse, j'en ai donc contacté un autre, très informé, qui, fort aimablement, m'a répondu ceci, ce dont je le remercie :
"
Le Silure est réapparu dans nos eaux au début des années 80. Le Professeur Philippart de l'ULg considère qu'il s'agit là d'une espèce indigène puisqu'elle aurait été présente chez nous il y a 400 ans environ. D'autres la considèreraient plutôt comme une espèce exotique envahissante.
La motivation invoquée dans la note au GW en 2003 pour instaurer une taille minimale de capture pour le silure était la suivante : "Le Silure constitue un poisson prédateur de grande taille offrant un grand intérêt halieutique. Cette espèce est réapparue récemment en Meuse et ses populations restent actuellement limitées en Région wallonne. Certains pêcheurs s'adonnent depuis quelque temps à la pêche de cette espèce et il conviendrait de protéger son recrutement naturel afin d'assurer son développement chez nous. C'est là l'objectif de cette disposition qui, en prévoyant l'interdiction de capture de silures de taille inférieure à 80 cm, devrait permettre à ce poisson-chat d'assurer un bon recrutement."
C'est donc vraisemblablement à la demande de certains pêcheurs et dans un objetif halieutique que la disposition a été adoptée. Peut-être a-t-elle été trop efficace ?
Il conviendrait peut-être de réévaluer l'intérêt de cette protection relative du Silure compte tenu de l'impact de ce prédateur qui s'est fortement développé ces dernières années.
Le problème est bien réel aux yeux de certains pêcheurs.
La réforme de la loi sur la pêche entraînera rapidement une révision de l'arrêté d'exécution de cette loi et ce problème sera inévitablement abordé et discuté. "
Voilà qui devrait répondre à la question que se posaient Thibault et ses amis.
Bien à vous,
C.
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