Méfiez-vous de ces services de garde au N° unique. Hier soir j’ai été appelé chez une voisine de 75 ans, qui était tombée dans son jardin, pour la ramasser. Après bien des efforts, une jambe ne répondait plus, nous sommes arrivés à l’intérieur de sa maison.
Une autre voisine a téléphoné spontanément au service de garde pour avoir un médecin. Outre les renseignements essentiels, la communication a duré 4’30 ‘’. La date de naissance de madame ? A t-elle déjà été opérée ? Par quel médecin, son habitation c’est une villa, un immeuble à étages …..
La voisine demande quand le médecin arrivera et qui il sera, réponse : il arrivera dans l’heure, mais je ne sais pas vous dire qui ce sera. La doctoresse arrive 45’ plus tard après avoir passé trois fois devant la maison. Elle descend de son auto et au lieu de se précipiter, elle ouvre sa portière arrière et enfile un polar.
Elle entre : qu’est-ce que vous avez madame ? Vous avez une prothèse ? Vous voyez que ce n’est pas prudent de rester seule … Je vais appeler le 112. Quelqu’un a un GSM ?
Les pompiers arrivent quelques minutes plus tard. Celui qui entre demande à la doctoresse la tension de la personne, sa glycémie ? Rien de fait, c’est l’ambulancier qui a fait les premiers tests.
Pour partir en clinique, prenez un nécessaire de toilette, votre carte d’identité et des vignettes, donnez-moi en une.
La dame avait fait un ACV.
J’ai été personnellement scandalisé par l’inefficacité de ce système de garde et le fonctionnariat du médecin. Qu’en aurait-il été si la dame avait fait un infarctus ? Je ne m’attendais vraiment pas à cela.
Je me pose maintenant des questions sur la disponibilité des médecins. Qu’il faille assurer leur sécurité absolument d’accord ! Qu’ils aient droit à des moments de détente comme tout le monde absolument d’accord.
Mais cette profession est-elle encore une vocation ? Les médecins ne veulent-ils pas avoir un salaire de médecin avec un horaire de fonctionnaires ? Soignent-ils des malades ou des maladies ? Quand j’étais jeune, il ne faut pas comparer l’époque, mais l’état d’esprit, les médecins généralistes accouchaient les femmes, arrachaient les dents, faisaient les points de suture et se déplaçaient en pyjama, la nuit, dès l’apparition de l'automobile. Comparons ce qui est comparable, certes !!!!!
Maintenant, que sont-ils si ce n’est des gens qui aiguillent vers des spécialistes dès qu’on dépasse la grippe ? Où est la générosité liée à la "vocation" ? Le malade serait-il uniquement une source de revenus ?
Je suis vraiment interpellé.
Alain, ne me volez pas dans les plumes SVP ! Je ne fais qu’ouvrir ici une réflexion.