Ishi,
A l'univ, je n'ai pas eu de qcm comme celui de l'examen de chasse : ils étaient plus vaches, il y en a même qui ont eu des cotes négatives.
L'âge minimum : parce que le législateur l'a voulu ainsi, en cela aidé et conseillé par le Conseil supérieur de la Chasse en Belgique ; je crois me souvenir qu'à l'époque un mineur d'âge pouvait obtenir un permis avec la caution de 2 notables, j'ai eu un ami qui l'avait eu à 16 ans ; cette possibilité a encore été maintenue quelques années et j'ai honte de ne pas savoir quand cette disposition a été abandonnée mais elle l'a été assez vraisemblablement quand la majorité a été ramenée de 21 à 18 ans.
Le premier examen théorique de chasse découle d'un AERW de 1977 et a été organisé pour la 1ère fois en 1978, le dernier samedi d'avril, cette date a été maintenue jusqu'en 1997 ; en 1998, elle a été ramenée au 2ème samedi de mars avec l'apparition de l'examen pratique.
Pour la 1ère édition en 1978, la RW avait édité un recueil de 400 questions susceptibles d'être posées ; les
60 questions (à l'exception d'une seule qui était inversée dans sa signification) étaient copies conformes tant au libellé des questions qu'à celui des propositions de réponses.
Résultat : 99,7 % de réussite.
L'édition a vu arriver le -1 et les résultats ont chuté d'une 20aine de %.
On a par la suite pu observer des fluctuations importantes dans les taux de réussite, dans le même ordre d'idées, on a pu constater que certains centres provinciaux d'examen de chasse avaient des résultats pour le moins disparates : en queue de peloton le Hainaut, en tête, la province de Liège : il est arrivé que l'une faisait presque 70% de réussite alors que l'autre faisait plus de 70% d'échecs (mordu le chiasme ?
) et ce n'était pas dû qu'à la présence des Français à Mons !
En ce qui me concerne, et je ne dois pas être une exception, c'est à l'école primaire que j'ai appris à lire et à écrire et à compter.
Et puis, un jour, on a pu constater que l'enseignement dispensé remplaçait les lettres de l'alphabet par des "petits canards", des "vers de terre", des ..., enfin, je ne sais plus, mais quand ils sortaient de 6ème primaire, il aurait fallu que tout le monde ait le même niveau ! Une illusion de plus, quelle que soit la qualité de l'enseignement et sa pertinence, il y aura toujours des différences ; pourquoi ? Parce que l'inégalité est chose naturelle, en ce sens qu'elle est tout aussi observable chez les animaux, chez les plantes, etc : vous êtes-vous déjà demandé pourquoi des organismes aussi primaires que des champignons comportent des individus de tailles aussi différentes dans la même espèce et sur des distances qui laissent supposer qu'ils devraient être égaux ?
En fait, à vouloir plus d'égalité dans la réussite pour tous, on a nivelé par le bas dès le départ, et ce nivellement par le bas se répercute sur toute l'échelle d'enseignement et sociale.
Je viens d'avoir deux stagiaires en immersion professionnelle : ils ont 16 et 18 ans, sont en 5ème d'humanités, et aucun n'a la moindre foutue idée d'une autre langue que celle de leur village ; ces deux jeunes se sont enfermés dans un système fermé et resteront professionnellement très défavorisés.
Alors, si on veut faire de l'examen de chasse une formalité, et bien continuons à nous inquiéter du taux d'échec important.
Il y a cependant un "mais" : si la loi sur les armes considère que les chasseurs ont déjà démontré, par leur réussite à l'examen de chasse, qu'ils sont "aptes" à acquérir, détenir, porter et utiliser des armes dans le cadre de la chasse, il n'est pas interdit de penser que c'est justement parce que l'examen de chasse a justement un certain niveau.