Nourrissage artificiel interdit en 2012...

Cerf, chevreuil, daim, mouflon, sanglier

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Re: Nourrissage artificiel interdit en 2012...

Messagede Herbé » 05 Mar 2012, 15:38

Caramba, vous avez raison, le verbe exploser est celui qui convient à décrire la situation. Une implosion est une explosion vers l'intérieur, comme une ancienne TV pouvait imploser. :wink:
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Re: Nourrissage artificiel interdit en 2012...

Messagede vilet alain » 11 Avr 2012, 12:44

Tiens, pour faire mousser certains pseudo-scientifiques :mrgreen:
Une étude sur l'arrêt du nourrissage du sanglier a été menée dans les Vosges!
Voir Chasseur de l'Est Avril 2012.
Coût 125000€ à charge de la Fédération!

Conclusions:
On n'a pas prélevé plus de sangliers dans la zone autour de celle où l'agrainage a été arrêté!
(Ceux qui se frottaient déjà les mains en pensant à leurs futurs tableaux, c'est pas gagné! :mrgreen: ).
Par contre les dégâts ont augmenté tant en dispersion qu'en importance!! ( Bonjour les recours en justice!! :mrgreen: )
Faudrait peut-être informer notre ministricule!!

Alain
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Re: Nourrissage artificiel interdit en 2012...

Messagede Soleil de Gaume » 11 Avr 2012, 13:14

Salut Alain.

T'aurais pas une copie de l'article stp ?
J'aime le son du cor, le soir, au fond des bois, - Soit qu'il chante les pleurs de la biche aux abois, - Ou l'adieu du chasseur que l'écho faible accueille, - Et que le vent du nord porte de feuille en feuille.
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Re: Nourrissage artificiel interdit en 2012...

Messagede Herbé » 12 Avr 2012, 21:55

J'ai lu cette étude.
C'est logique. lorsque les sangliers trouvent une nourriture régulière dans les massifs, on sait où les trouver lors des battues.
Comme en France, les sangliers iront rapiner là où la nourriture se trouve. Des dégâts aux cultures multipliées, des portées toujours aussi importantes vu la recherche de nourriture. Et lorsque le temps de réguler sera venu, il sera difficile de les trouver. Le sanglier est un opportuniste, il se rapproche des habitations et il trouvera une remise à proximité.
Interdire de nourrir ne portera aucune solution à la réduction des densités , au contraire. Et les dégâts qui seront réclamés coûteront plus d'argent que le prix du nourrissage à l'année dans les massifs.

Et en ce début d'avril sur le terrain: les gagnages dans le massif que je connais sont retournés comme jamais par les sangliers. Je crains qu'aucun cervidé ne puisse un jour y retrouver un herbage acceptable.
Et le comptage de cervidés est révélateur d'une densité redescendue exagérément. Et ce constat se confirme aussi sur un grand territoire proche de la Baraque de Fraiture. Le nombre de cervidés comptés sur ces milliers d'hectares: un tiers du nombre de cervidés comptés sur la même zone voilà deux ans. On est revenu vingt ans en arrière.
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Re: Nourrissage artificiel interdit en 2012...

Messagede Pierre BOURGUIGNON » 13 Avr 2012, 09:17

Herbé, je n'ai pas lu cette étude et cela m'intéresserait que tu précises les hypothèses de base prises en compte. Conséquences de l'arrêt brutal du nourrissage ou bien, au contraire, conséquence de l'arrêt du nourrissage après avoir préalablement ramené la densité de gibier au niveau des ressources naturelles du site (comment faire pour diminuer cette densité avec les moyens actuellement donnés aux chasseurs, ça, c'est une autre histoire :) )
Merci à toi

Pierre
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Re: Nourrissage artificiel interdit en 2012...

Messagede vilet alain » 13 Avr 2012, 18:05

Ramener le gibier au niveau des ressources naturelles !!
Si l'on applique cela, c'est la catastrophe, tous les maïs seront bouffés, tous les douglas écorcés, il y a aujourd'hui des ressources à profusion !!! Les gens sont cons, ils ne voient rien !!
Il n'y a plus de prédateurs, si ce n'est le chasseur et la circulation automobile !!
Le problème est que l'on veut zéro dégâts agricoles ou sylvicoles, on veut transformer tout en industrie !!
Mais on a dénaturé la nature pour en faire un domaine agro-sylcvicole qui ne souffre d'aucune perte de rendement !!

S'il n'y a plus de sanglier, il n'y a plus de dégâts !
S'il n'y a plus de gibier, il n'y a plus de chasse, de chasseurs et IEW va gérer avec l'argent de la collectivité !!

Quand cervidés, chevreuils, sangliers, lièvres, perdreaux, faisans, bécasses, etc. seront au seuil du danger de disparition, il faudra, pour préserver la biodiversité, interdire la chasse et gérer !!
Les gestionnaires seront, bien sûr, ces pseudo-scientifiques, véritables parasites financiers du budget régional !
Ceux qui expliquent que les éoliennes c'est zéro carbone, sauf pour les fabriquer, les construire, les entretenir, les recycler, ni quand elles fonctionnent avec le surplus de courant, ni quand elles ont 30% de perte de rendement suite aux insectes collés sur les pales !
En passant, les migrateurs perturbés : pas grave ; les insectes plaqués sur les pales: pas grave ; la faune qui fuit les emplacements des éoliennes: pas grave !!

Mais l'argent n'est pas perdu pour tout le monde !!
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Re: Nourrissage artificiel interdit en 2012...

Messagede sabbatinijean » 17 Avr 2012, 11:45

Bien d'accord avec Monsieur Villet :D
Je n'ai pas une grande chasse, petit territoire de 250 ha plaines comprises. Il ya du gibier, chevreuils, etc.
Le probléme ce sont les sangliers de plus en plus nombreux (cette année la cata :oops: ). Les prairies dévastées à peine rebouchées rebelote, les terres semées où l'an passé il y avait du maïs pareil, ils vont rechercher les carottes à un mètre de profondeur.
Ces imbéciles qui veulent interdire le nourrissage dissuasif sont des débiles :evil: Si cela devait arriver, je laisse tomber basta.
L'autre connerie, c'est de n'avoir pas prolongé les battues aux sangliers un mois en plus :!:
Par contre, 1 mois en plus pour les pauvres chevreuils :?
Les forestiers disent : vous n'en tirez pas assez... Marrant pas vrai, un peu avant les battues, on fait des coupes, on débarde, etc. C'est un scandale, car ils foutent le camp et reviennent en nombre au printemps.
L'affût ça ne donne pas grand chôse, ils sortent trés tard les bougres, on les entend grogner et se chamailler, on aperçoit les ombres, mais pas dans des bonnes conditions.
Ensuite, je regrette, mais certains fermiers font exprès de ne pas ramasser les carottes de maïs :twisted:
Cette année, je fais des photos et je ne payerai plus un centime. Cela devrait être sanctionné. L'an passé, un me sonne (maïs coupé !) et me réclame 500 € de dommages. J'ai refusé net. En plus il loue les plaines à d'autres et ces derniers ne battent pas les maïs quand ils sont dedans :evil:
Il y a des choses qui ne fonctionnent plus dans le royaume.
Restons cool, mais... la marmite bout.

Gianni
bravo vous êtes vraiment efficace dans la défense des chasseurs

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Re: Nourrissage artificiel interdit en 2012...

Messagede Soleil de Gaume » 17 Avr 2012, 11:52

J'ai rencontré hier un copain, outre qu'il est directeur de battue sur une chasse dans laquelle je suis actionnaire, il est garde de cette même chasse. Ils ont eu une réunion la semaine dernière entre gardes particuliers et apparemment, ça sentirait la machine arrière-toute sur cette interdiction...Il ne m'a pas donné plus de détail. Wait and see...
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Re: Nourrissage artificiel interdit en 2012...

Messagede Centaure » 17 Avr 2012, 12:20

Voici ce que pensent les représentants des villes et communes de Wallonie !

Impacts de la surdensité de grand gibier
Nécessité d'un retour à l'équilibre entre le gibier et la capacité d'accueil de son biotope

Avis du Conseil d’Administration de l'Union des Villes et Communes de Wallonie


Synthèse
L’équilibre agro-sylvo-cynégétique des forêts wallonnes est mis à mal par la surdensité de grand gibier. Cette situation a des impacts importants sur la production forestière, sur la biodiversité, et potentiellement sur la sécurité et la santé publiques. De plus, ce déséquilibre a par ailleurs un impact sur les finances communales, notamment à terme, en ce qu’il met à mal la certification forestière PEFC et la production sylvicole.
L’Union plaide ainsi pour une action à l’échelle wallonne, en travaillant tant sur la densité de gibier que sur la localisation de celui-ci. En outre, un plan de réduction des populations de sangliers, de cerfs ou de chevreuils (là où ils sont en surnombre) doit être établi, sur une durée de cinq ans par exemple et faire l’objet chaque année d’une évaluation.
Des mesures structurelles doivent être prises pour s’assurer de l’accomplissement de ce plan de réduction (possibilités complémentaires de chasse en battue, souplesse des consignes de tirs quant aux paramètres physiques, plan de réduction drastique pour le sanglier notamment, …). Dans le cas contraire, des actions complémentaires devront être programmées pour y pallier, que cela soit dans un premier temps au sein du territoire concerné ou par les territoires voisins dans un second temps, le cas échéant.
Quant au nourrissage dissuasif, celui-ci est actuellement interdit dans les forêts domaniales de même que dans une commune forestière sur trois. L’Union des Villes et Communes de Wallonie demande à ce que le nourrissage dissuasif soit recadré dans sa fonction première et ne soit plus autorisé toute l’année, ni en tout lieu. A terme, une fois les effets de ce recadrage engrangés et cumulés avec ceux d’un retour à un niveau de population supportable par le milieu, la pratique du nourrissage ne devrait quasi plus être nécessaire. L’Union souhaite, à propos de cette thématique, être proactive en participant à la définition des modalités de mise en oeuvre concrète de ces modifications de la pratique du nourrissage.

Situation actuelle
En 30 ans, les densités de grand gibier dans nos régions se sont accrues très fortement. De manière générale, la population du sanglier a plus que triplé, celles du cerf ou du chevreuil ont quant à elles doublé. Cette situation est vécue de manière identique dans les pays voisins. Cette explosion des densités et des dégâts occasionnés peut s’expliquer par la combinaison de plusieurs facteurs dont notamment les conditions climatiques ayant favorisé d’excellentes glandées assez régulièrement ces dernières années, les modalités pratiques du nourrissage, le manque de véritable régulation par la chasse, les modifications culturales. La surdensité de grand gibier dans nos forêts wallonnes risque de compromettre le capital des communes forestières dans un avenir relativement proche. Il est important de veiller à conserver les revenus liés à la chasse mais il ne faut pas oublier que les rentrées financières annuelles liées à l’exploitation forestière dans les communes sont quatre à cinq fois supérieures à celles des revenus de la chasse et que dès lors toute menace ciblant le développement durable de nos forêts doit être prise en compte.

Impacts liés à la surdensité
a) Production forestière
L’abroutissement (dommage causé par les animaux mangeant les bourgeons des arbres), le frottis (marquage du territoire abimant l’arbre) et l’écorcement sont les attaques les plus dommageables pour nos forêts, dues aux cerfs. En effet, l’abroutissement va empêcher le développement d’espèces compagnes naturelles de nos forêts mais aussi empêcher la régénération naturelle, ce qui est tout à fait dommageable pour l’économie forestière étant donné la volonté actuelle d’augmenter le recours à ce type de régénération. Nos sols forestiers qui étaient jusqu’alors riches en graines (réservoirs) s’appauvrissent à certains endroits d’année en année. L’écorcement et le frottis vont quant à eux abimer les arbres et mettre à mal la qualité de leur développement, ce qui aura un impact sur la valeur de vente du bois lorsque celui-ci arrivera à maturité. A défaut de remédier à cette situation, il ne restera aux producteurs forestiers qu’à assumer le surcoût lié à la protection des plantations tout en faisant définitivement une croix sur le recours à la régénération naturelle et en prévoyant une perte dommageable pour le budget qui s’amplifiera avec le temps. Selon l’Inventaire permanent des Ressources forestières de Wallonie qui réalise un inventaire des dégâts forestiers depuis 1994, on peut estimer à 30 % le manque à gagner pour une parcelle détériorée vendue en coupe finale. De 1994 à 2008, 17 % des peuplements ont connu des dégâts ainsi que 30 % de régénération naturelle et 30 % des surfaces plantées. A l’inverse, sur les territoires où le gibier est géré en équilibre avec le milieu, très peu de dégâts sont occasionnés aux arbres.
b) Certification forestière PEFC
Sur les 530.000 hectares de forêts wallonnes, presque la moitié sont gérés durablement selon la certification PEFC. Les forêts certifiées représentent par ailleurs plus de 95 % des surfaces forestières communales.
Cette certification pourrait pâtir des impacts de la surpopulation en grand gibier. En effet, au regard de la pression de gibier qui ne cesse de s’intensifier, il deviendra de plus en plus difficile de s’assurer de la gestion durable de cette forêt. Au vu des demandes du marché en bois certifié et de l’engagement de bon nombre d’acteurs du secteur du bois dans cette voie, il serait dommageable pour l’économie forestière de se voir retirer la certification PEFC à l’échelle individuelle voire régionale.
c) Terres agricoles
Près d’un agriculteur sur cinq déplore des dégâts dus soit aux sangliers, soit aux cervidés. Bon nombre de dégâts font l’objet d’arrangements à l’amiable; les autres dégâts passent par l’intermédiaire d’un expert judiciaire. Les chiffres parlent d’eux-mêmes puisque plus d’un demi-million d’euros partent chaque année officiellement pour la réparation des dégâts provoqués par le gibier dans les terres agricoles.
d) Espaces périurbains
Du fait de l’explosion de leur démographie, les sangliers ont étendu leur aire de répartition et ont colonisé petit à petit certains espaces périurbains. Les espaces verts des communes de même que les terrains de loisirs ou encore les jardins des particuliers peuvent être les cibles de ces animaux. La tranquillité si ce n’est la sécurité des citoyens pourraient ainsi être mises à mal par l’arrivée de ces animaux dans des endroits inappropriés. Les finances de certaines communes pourraient également souffrir de cette situation via les dédommagements financiers qui pourraient être dus par le titulaire de droit de chasse en cas de dégâts de gibier dans ces endroits. En effet, suite à une récente jurisprudence de la Cour de Cassation, la notion de culture, d’agriculture semble devoir être étendue pour englober celle de la propriété privée avec les jardins et jardinets. Les communes concernées éprouveront peut-être assez rapidement des difficultés à relouer les chasses en question en raison de ces nouveaux dédommagements potentiels; ce qui amènera ces communes à devoir assumer financièrement elles-mêmes ces dégâts.
e) Biodiversité
Que cela soit causé par le sanglier ou le cerf, les impacts sur la biodiversité sont observés tant sur la faune (piétinement des nids au sol) que sur la flore (piétinement, abroutissement, bulbes déterrés). La dégradation des différentes strates végétales permettant un développement écologique équilibré de la forêt entrainerait à terme une fragilisation de la forêt et notamment une moindre résistance face aux changements climatiques. En outre, Natura 2000 mise sur la protection de la faune et de la flore avec comme objectif d’atteindre des états de conservation favorables. La surdensité actuelle ne présage rien de positif pour l’évolution des sites où la densité est trop élevée.
f) Sécurité routière
Au cours des dernières années, le nombre de collisions de véhicules avec du gibier sur le réseau routier a nettement augmenté. En huit ans, le nombre de ces collisions a en effet été multiplié par quatre.
g) Risques sanitaires
La faune sauvage contient potentiellement certaines maladies infectieuses préjudiciables aux animaux domestiques voire aux hommes (paratuberculose, langue bleue, peste porcine…). De ce fait, plus la faune sauvage s’étend, plus les risques de contamination croissent et ceci d’autant plus que les animaux sortent de leur aire de répartition en raison de leur explosion démographique. En outre, les rassemblements occasionnés par la pratique du nourrissage sont tout à fait propices à la diffusion facilitée des maladies.

Pistes d’amélioration envisageables
L’Union des Villes et Communes de Wallonie a participé à divers groupes de travail ayant abordé le sujet de la surdensité de grand gibier. Un Forum Chasse a été mis en place par le Ministre Lutgen et confirmé dans ses missions par le Ministre Di Antonio. Il est certain qu’une régulation raisonnée du gibier participerait au maintien des équilibres agro-sylvicoles et des espèces chassées. Cela leur assurerait un bon état sanitaire tout en préservant l’activité cynégétique et la biodiversité. La gestion des populations doit permettre d’ajuster les densités de gibier à la capacité d’accueil du milieu et ainsi revenir à un niveau de dégâts naturellement acceptable par tous les acteurs. De là, deux types d’actions sont envisageables permettant d’une part de baisser adéquatement le niveau des populations et d’autre part d’améliorer voire d’étendre la capacité d’accueil des forêts. Deux prérequis sont indispensables. Premièrement, le retour à l’équilibre ne se fera que si la problématique est traitée à l’échelle de la Wallonie, que les territoires soient privés ou publics. A défaut, la surdensité de grand gibier évoluant selon la théorie des vases communicants, les efforts des uns seront mis à mal par l’inaction des autres. Deuxièmement, tous les territoires ne sont pas concernés par cette problématique et tous les chasseurs ne pratiquent pas la même chasse. Il faut dès lors pouvoir traiter efficacement le problème là où il se trouve.
a) Production forestière
Pour revenir à une population en équilibre avec son milieu, il faut d’une part disposer d’une évaluation correcte des populations actuelles. D’autre part, il faut déterminer la capacité d’accueil spécifique de chaque territoire et ainsi en déduire le niveau de population maximum. Ayant ainsi le niveau de départ et l’objectif à atteindre, il serait alors possible de programmer dans le temps, sur cinq ans par exemple, une régression progressive mais effective des populations en surdensité de sanglier et de cerf en fonction des situations locales. Cependant, deux freins peuvent empêcher les territoires d’atteindre leur plan annuel de réduction des densités. D’une part, les animaux pourraient ne pas se trouver là où la chasse est organisée. D’autre part, il se pourrait que, dans certains territoires de chasse, l’importance de diminuer les densités de gibier ne soit pas perçue à sa juste mesure. Il faut, dès lors, pouvoir disposer de solutions de secours pour les situations issues de la première hypothèse. Pour résoudre les cas relevant de la seconde hypothèse, il faudrait revoir le régime des sanctions pour les rendre efficaces et en phase avec l’objectif poursuivi par ces dernières.
Il existe déjà des solutions permettant d’atteindre ce programme annuel comme par exemple les arrêtés de destruction ou la pratique de la chasse à l’approche accessible toute l’année pour le sanglier. Il pourrait être utile de donner aux titulaires de droit de chasse la possibilité de compléter leur plan de réduction en organisant des battues supplémentaires en janvier-février. En outre, les consignes de tir sont tellement précises sur les paramètres physiques des bêtes à tirer (taille des bois en centimètres et poids) que les chasseurs retiennent parfois leur tir de crainte de tirer une bête non requise et ainsi devoir payer une amende assez importante. Un assouplissement de ces règles permettrait très certainement une plus grande efficacité de la chasse. Toutefois, si le plan de réduction ne devait pas être atteint, et ce de manière répétitive pour le même territoire, il faudrait alors enclencher un mécanisme de sanction adéquat dissuadant ainsi à l’avenir toute manoeuvre volontaire d’entrave à l’accomplissement du plan de réduction. Les solutions proposées actuellement sont la diminution dans le plan de chasse annuel (plan de tir aux cerfs) du nombre de cerfs boisés à tirer ou encore la réouverture des possibilités de tir aux territoires voisins pour atteindre le minimum requis. Cette dernière solution couplée avec une modification du nourrissage (v. ci-après) pourrait avoir une certaine efficacité.
b) Nourrissage dissuasif
Le nourrissage dissuasif a été organisé, il y a presque 20 ans, aux seules fins de dissuader les sangliers trop nombreux d’aller chercher leur nourriture dans les cultures en y provoquant des dégâts considérables. Cependant, on ne peut que constater le manque d’efficacité de cette mesure. Non seulement, les montants d’indemnisation des dégâts ne font qu’augmenter au lieu de décroître, et ce malgré la pratique du nourrissage. Mais en plus, le nourrissage amplifie indirectement la problématique en entrainant une augmentation de la démographie du fait de cette nourriture offerte toute l’année. Non seulement, il augmente le taux de reproduction (3 portées en 2 ans au lieu de 2), mais on augmente aussi le taux de survie dans les portées et dans la population en général. Notons que ces remarques ne visent pas tous les territoires mais bien ceux où le nourrissage est pratiqué inadéquatement. Dans l’absolu, si les plans de réduction proposés étaient mis en oeuvre efficacement, les populations devraient revenir à un niveau tel que les dégâts occasionnés seraient qualifiés d’acceptables et le nourrissage dissuasif ne serait alors plus nécessaire. Dans la réalité, d’une part, le nourrissage dissuasif est actuellement interdit dans les forêts domaniales de même que dans une commune forestière sur trois (d’après nos informations, ces communes n’auraient pas vécu de difficultés particulières du fait de cet arrêt du nourrissage). D’autre part, ce 23 février 2012, le Ministre en charge de la chasse a produit un communiqué de presse précisant sa décision d’interdire le nourrissage dissuasif. Les modalités pratiques de la mise en oeuvre de cette interdiction et de la période transitoire adjointe pourraient faire l’objet de discussions. L’Union des Villes et Communes de Wallonie demande au Gouvernement wallon de recadrer le nourrissage dans son rôle initial en rectifiant les pratiques en fonction des objectifs poursuivis. Il s'agirait de limiter la distribution de nourriture appétante de manière dispersée et aux moments cruciaux pour les cultures, à savoir d’avril à octobre, mais aussi géographiquement, uniquement là où les dégâts attestés sont intolérables. L’efficacité de ces modifications du nourrissage serait par ailleurs soutenue par la mise en place de mesures complémentaires, notamment en termes de réduction des populations en excédent.
c) Nourrissage naturel
La situation idéale serait d’arriver à ce que le gibier puisse trouver une nourriture naturelle en quantité et qualité suffisantes dans nos forêts. En effet, la création de lisière forestière étagée permettrait le retour d’une nourriture alternative et intéressante pour le gibier. De plus, indirectement, ces lisières exerceraient leur rôle de protection des forêts par rapport à la prise au vent, ce qui diminuerait leur fragilité face aux tempêtes. Pour encourager ces réalisations, les propriétaires forestiers pourraient bénéficier d’une aide financière pour établir ces lisières accueillantes. Dans le même ordre d’idée, il serait utile de créer une aide spécifique pour promouvoir auprès des agriculteurs la création de zones tampons intéressantes pour le gibier entre leurs cultures et la forêt. Ces zones fourniraient une partie du couvert pour le grand gibier mais également potentiellement le gîte et le couvert pour le retour potentiel du petit gibier.
d) Zones périurbaines
Concernant les zones périurbaines, il faudrait que soient organisées à l’échelle régionale des opérations de destruction dans les zones où le gibier est en dehors de sa répartition naturelle. L’organisation de ces opérations devra s’assurer de l’efficacité des moyens mis en oeuvre pour atteindre l’objectif poursuivi. Pour aider à la résolution de cette problématique périurbaine, il est également indispensable de veiller au sein des communes à ce que la population ne nourrisse pas les animaux.

21.3.2012


Bien à vous, :wink:

C.
À force d'être déçu par les autres, je finirai bien par croire en moi. (Frédéric Dard) 8)
Regarde ton chien dans les yeux et tu ne pourras pas affirmer qu’il n’a pas d’âme. (Victor Hugo) :idea:
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Re: Nourrissage artificiel interdit en 2012...

Messagede Centaure » 17 Avr 2012, 12:42

Et un autre qu'un correspondant nous a transmis par mail :

Conseil Supérieur Wallon de la Conservation de la Nature

Liège, le 27 mars 2012

Monsieur Carlo DI ANTONIO
Ministre des Travaux publics, de l’Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine
Chaussée de Louvain, 2
5000 NAMUR

Concerne : Avis d’initiative du C.S.W.C.N. concernant la problématique du nourrissage du grand gibier en Wallonie et sa surdensité

Monsieur le Ministre,

Réuni ce 27 mars 2012 en Assemblée plénière, le Conseil supérieur wallon de la Conservation de la Nature a souhaité exprimer d'initiative l’avis qui suit sur la question du nourrissage du grand gibier. S’agissant d’une analyse du nourrissage menée sous l’angle « conservation de la nature », le présent avis préférera l’appellation de grande faune sauvage plutôt que celle de grand gibier, ceci en raison du caractère dépréciatif de ce vocable.

1. Préambule

La problématique du nourrissage a récemment fait la une de l’actualité, et ce au départ d’un communiqué de presse du 23 février dernier par lequel Monsieur le Ministre a manifesté sa décision d’interdire le nourrissage du « grand gibier » à partir du 1er octobre 2012.
Il va sans dire que le Conseil a été très attentif à cette annonce ainsi qu’aux déclarations et commentaires des différents acteurs (chasseurs, forestiers, naturalistes, agriculteurs, pouvoirs locaux,…). Il s’agit en effet d’une problématique transversale qui justifie un débat citoyen entre les différentes parties concernées. Il est dès lors logique d’alimenter la réflexion via la consultation des structures officielles que sont le CSWC, le CSWFFB, le CSWAAA et le CSWCN.
C’est donc avec grand étonnement que le Conseil a dû constater que seul le CSWC a été saisi d’une demande d’avis. Certes, une représentation croisée entre Conseils est prévue mais il n’en est rien pour ce qui est du CSWCN, dont les représentants au sein du CSWC ne sont plus en mesure de l’y représenter depuis plus d’un an. Veuillez noter à ce sujet que les courriers et demandes de remplacements transmis à l’époque à votre prédécesseur ont été renvoyés à Monsieur le Ministre le 8 mars dernier.
C’est par conséquent à la suite de circonstances indépendantes de sa volonté et en l’absence de réaction de son Ministre de tutelle que le CSWCN est absent des débats menés au CSWC.
Face à cette situation, c’est avec grand étonnement que le Conseil a appris le refus de votre cabinet de lui communiquer l’avant-projet d’AGW soumis à l’avis du CSWC (demande formulée par courriel les 5 et 8 mars par le secrétariat).
Au final, c’est donc d’initiative que le CSWCN remet le présent avis.

2. Constats scientifiques

Au cours des deux dernières décennies, les populations relatives à la grande faune sauvage ouverte à la chasse ont connu des courbes démographiques exponentielles. Ainsi, depuis 1990, la population de cerfs a doublé en Région wallonne tandis que celle de sangliers a triplé. Si les valeurs exactes des effectifs sont certes à prendre avec précaution du fait des incertitudes liées aux méthodes de recensement, cette très nette tendance à l’augmentation n’en reste pas moins indéniable. Cette évolution s’accompagne d’un phénomène double, à savoir une forte densification des populations dans leurs territoires traditionnels mais, également, leur extension à de nouveaux territoires (Condroz, Entre-Sambre-et-Meuse ou, encore, pour le sanglier, plusieurs zones périurbaines)1-2-3-4.
N.B. : En ce qui concerne le chevreuil, depuis 1990, les effectifs se sont accrus d’un facteur 1,5. Le problème se pose néanmoins de manière moins intense étant donné que cette espèce a étendu parallèlement son aire de distribution à tout le territoire wallon. Les derniers chiffres sembleraient par ailleurs démontrer une légère tendance des populations à la baisse.
Année Nombre d’animaux tirés
Sangliers Cerfs
1979 5.869 1.795
1989 6.193 1.788
1999 12.358 2.896
2009 21.677 5.851

Année Estimation de la population au printemps avant naissances
Sangliers Cerfs
1990 8.626 6.548
2010 24.469 12.675

Si les causes de cette évolution sont multifactorielles, outre les changements climatiques et les glandées exceptionnelles observées ces dernières années, le nourrissage de la grande faune sauvagei a, sans conteste, largement contribué à cette explosion3-5-6.
Au départ instaurée en vue de limiter les dégâts des sangliers aux cultures (nourrissage dissuasif) et de suppléer aux carences des cervidés en période hivernale (nourrissage supplétif), la pratique du nourrissage a en effet été largement détournée de ses objectifs initiaux par certains gestionnaires cynégétiques, au profit du maintien artificiel de densités élevées de « grand gibier », dépassant de loin la capacité d’accueil des biotopes3-5.
N.B. : La littérature donne très peu de références quant à des normes de densités précises acceptables pour le milieu. Cela s’explique de par les difficultés de recensement des animaux. Il est dès lors extrêmement hasardeux de citer des chiffres de densité absolue. Pour le sanglier, FICHANT7 écrivait, en parlant des densités acceptables : « Dans les bois riches en végétation de sous-bois, on peut tolérer sans dommage pour la forêt, (…) une densité de 15 à 20 sangliers aux 1.000 hectares avant les naissances. Par contre, dans les forêts résineuses denses, pauvres en végétation basse, la population ne devrait jamais dépasser (…) 10 à 12 sangliers aux 1.000 hectares avant les naissances ». Si les chiffres exacts sont à prendre avec une certaine prudence, aucune recommandation ne dépasse en tout cas jamais 30 sangliers/1.000 ha8-9. Or, sur la totalité de la surface boisée en Région wallonne (550.000 ha), sachant qu’il s’agit de l’habitat initial du sanglier, on a tiré en 2009 pas moins de 39,4 sangliers/1.000 ha (alors que toute la surface wallonne n’est pas (encore) occupée).

i Ce vocable désigne ici les ongulés sauvages indigènes soumis à la chasse, tels que sanglier, cerf et chevreuil. Dans la suite du texte, ces espèces sont reprises sous le terme usité par les autres Conseils, à savoir « grand gibier ».

La situation actuelle est absurde puisque le nourrissage s’avère le plus souvent inefficace, voire dans certains cas complètement inutile ou contre-productif. Diverses études scientifiques, dont une étude commanditée par votre prédécesseur, M. Benoît LUTGEN, auprès de l’UCL (20085), ont en effet listé de nombreux inconvénients :

1) Nourrissage dissuasif du sanglier :
Protection des cultures et prairies : le nourrissage dissuasif des sangliers s’avère totalement inefficace pour assurer la protection des cultures de maïs et n’a pas d’efficacité vérifiée vis-à-vis des prairies5-6-9-10-11-12 (selon certains auteurs, le nourrissage artificiel pourrait même engendrer des dégâts aux prairies13
Démographie du sanglier3-5-9-12 : en accroissant sensiblement la disponibilité alimentaire, la pratique du nourrissage dissuasif durant l’hiver ne fait que contrecarrer le processus de sélection naturelle et renforcer le phénomène d’explosion démographique des populations. Son impact sur la démographie a été largement démontré avec augmentation du taux de survie, augmentation de la masse corporelle et augmentation du taux de reproduction (atteinte plus précoce de la masse seuil pour se reproduire et augmentation de la taille des portées) ;
Démographie des autres espèces2-5 : de par son attractivité, le nourrissage des sangliers influence également la répartition des cervidés ou autres ongulés sauvages ;
Concentration d’animaux3-5-6 : la pression sur la végétation et le sol est intense et conduit à des perturbations profondes aux endroits de nourrissage, de par la concentration d’animaux ; au contraire, là où le nourrissage est abandonné, on constate une plus grande répartition des animaux dans l’espace, ce qui résulte en une diminution de la pression sur l’ensemble de la forêt ;
Risques sanitaires3-5-14-15-16-17-18 : en concentrant les animaux de manière artificielle, on augmente dangereusement le risque de voir se propager des maladies (peste porcine, maladie d’Aujesky, trichinose, tuberculose bovine,…), par ailleurs susceptibles de franchir la barrière des espèces ;
Concurrence entre territoires de chasse3 : seule l’interruption du nourrissage dissuasif permettrait d’éviter une certaine concurrence entre territoires de chasse et inciterait les chasseurs à réduire rapidement les populations sur leur propre territoire avant que le gibier n’aille chercher sa nourriture ailleurs et ne profite aux voisins ;

2) Nourrissage supplétif des cervidés :
Survie et démographie5-6 : le taux de survie des cervidés n’est augmenté que par un nourrissage dispensé à l’automne car c’est à cette période, après la reproduction, que le cerf constitue ses réserves pour l’hiver. La masse corporelle est également influencée par le nourrissage mais a peu d’impact sur le taux de reproduction de l’espèce. Un nourrissage à partir du 1er janvier n’a donc aucun effet à ces niveaux ;
Domestication et dépendance5-6 : le nourrissage supplétif tel que pratiqué actuellement participe à l’artificialisation des comportements de la faune sauvage. D’une part, le maintien du cerf sur les plateaux pendant l’hiver ne correspond en effet pas à son comportement naturel ; d’autre part,
des phénomènes d’accoutumance ont été rapportés, les individus finissant par se contenter des apports extérieurs et à négliger toute quête de nourriture naturelle. Pour autant qu’ils disposent d’une liberté de parcours suffisante, il est à rappeler que les cervidés sont capables de résister à des hivers rudes sans risque important de mortalité ;

- Risques sanitaires5-18 : les effets liés aux phénomènes de concentrations d’animaux sur des surfaces réduites sont équivalents à ceux cités dans le cas du sanglier (paraturbeculose par exemple).

Les compétences de notre Conseil se focalisant avant tout sur la conservation de la nature, nous développerons plus particulièrement ci-dessous les risques environnementaux.
les surdensités de grand gibier affectent de manière inquiétante l’écosystème forestier dans son ensemble3-19-20-21 : absence de régénération des espèces forestières majeures (hêtre, chênes), disparition des essences accompagnatrices les plus appétentes (sorbier des oiseleurs, bouleau pubescent, érable sycomore, framboisier,…), disparition de la flore herbacée (en particulier des espèces géophytes à bulbes comme les jacinthes, jonquilles,…), etc. D’autres dégâts sont directement portés aux arbres par écorcement, frottis ou abroutissement ;
les dégâts causés par les sangliers en zones agricoles2-22 sont majoritairement dus au piétinement et boutis (80-85 % des dégâts) plutôt qu’au prélèvement de nourriture. Les dégâts aux prairies23 sont quant à eux liés au comportement fouisseur qui engendre des dégâts de boutis. Ce sont clairement les prairies les plus riches en termes de biodiversité qui sont les plus impactées. C’est d’ailleurs en agriculture biologique que les dégâts sont les plus importants. Les boutis constituent en outre la première cause de détérioration des prairies reprises dans le réseau Na
les phénomènes de concentration d’animaux autour des points de nourrissage peuvent être responsables d’une détérioration localisée de l’environnement5-6-20, en ce compris de la structure du sol par tassement. Les surdensités de sangliers affectent, en outre, plus particulièrement les propriétés physico-chimiques et l’activité microbienne des sols, de même qu’elles accélèrent les phénomènes d’érosion ;
l’impact des surdensités de grand gibier sur différentes espèces animales (avifaune nicheuse au sol, batraciens, reptiles, insectes) est largement démontré, que ce soit par effet direct (prédation ou piétinement) ou indirect (par le biais des modifications de la végétation ou dérangement)5-19-20. Notons qu’avec la détérioration des capacités d’accueil des milieux, il s’agit d’ailleurs d’un facteur non négligeable ayant conduit à la nette régression de plusieurs espèces telles que la gélinotte des bois, l’engoulevent, la vipère péliade, le lézard des souches,… Pour ces deux dernières espèces, on ne pourrait d’ailleurs que trop attirer votre attention sur le fait que la limitation des densités de sangliers constitue une condition sine qua non pour la réussite des plans d’actions récemment mis en place en vue de tenter leur sauvegarde en Wallonie24-25 ;
la conservation de nombreux biotopes d’intérêt communautaire et, entre autres, inclus dans le réseau Natura 200026 (prairies de fauche23, pelouses calcicoles, forêts alluviales, érablières de ravin,…), se trouve également menacée par les surdensités de sangliers, du fait de dégâts par le piétinement et le labourage qui détruisent faune et flore de ces milieux fragiles et menacés ;
la gestion des réserves naturelles est de plus en plus régulièrement confrontée au contrôle des populations excédentaires des ongulés qui, après avoir été attirés et nourris dans leur voisinage y cherchent naturellement refuge, y causant des dommages au sol et à la végétation au détriment d’espèces fragiles (notamment comme les oiseaux nicheurs au sol). S’il est logique d’envisager globalement la gestion des ongulés sauvages, il devient aberrant de devoir systématiquement compenser par des actions de chasse dans des réserves naturelles les excès et les lacunes constatés dans les territoires cynégétiques environnants.

Il est acquis que l’explosion des populations observée au cours de ces dernières décennies résulte pour une grande part des pratiques de nourrissage.
Certains l’ont d’ailleurs bien compris puisque, à l’instar de ce qui se fait déjà dans d’autres pays ou régions (citons le Grand-Duché du Luxembourg, les Pays-Bas, les Länders allemands de la Rhénanie Westphalie et de la Rhénanie Palatinat, de même que certains cantons suisses6-27-28-29), des mesures complémentaires en la matière ont été prises en différents endroits du territoire wallon. Ainsi :
depuis 2006, le nourrissage dissuasif est progressivement interdit au sein des forêts domaniales (la mesure devenant effective lors du renouvellement des baux de chasse)3-30 ;
en 2008, au sein du Conseil cynégétique des Hautes-Fagnes, les chasseurs eux-mêmes ont inscrit dans le règlement intérieur de leur association l’interdiction du nourrissage dissuasif ;
dans le cadre du projet Life Natura2MIL, le nourrissage dissuasif a respectivement été interdit dans les camps militaires de Lagland et Marche-en-Famenne31 en 2006 et 2010 ;
à l’heure actuelle, pas moins de 55 communes wallonnes se sont prononcées via leur conseil communal pour une interdiction totale ou partielle du nourrissage dissuasif sur les lots de chasse de leur propriété27.

Toutes ces initiatives découlent d’un constat flagrant : le nourrissage crée plus de problèmes qu’il n’en résout ! Dès lors, à quand sa suppression à l’échelle de l’ensemble de la Wallonie ? Votre prédécesseur, M. G. LUTGEN, avait déjà proposé en 1994 une interdiction totale du nourrissage32… qui d’amendements en pressions diverses a été abandonnée33.

3. Avis

Sur la base des constats et considérations émis ci-avant, qui montrent combien le retour à un équilibre "densité de la grande faune sauvage/capacité d’accueil du milieu naturel" constitue un enjeu majeur et crucial en termes de biodiversité, le Conseil estime qu’il est grand temps de franchir le pas en interdisant tout nourrissage à partir du 1er octobre 2012 et en réduisant les densités de populations actuelles par des plans de tir conséquents. Il est primordial et urgent de choisir une solution homogène pour l’ensemble du territoire wallon.
En outre, compte tenu des constats scientifiques alarmants et de l’urgence d’une décision irrémédiable, le Conseil désapprouve toute exception, que ce soit à titre transitoire ou non. Il serait irresponsable en effet de tarder davantage encore dans la prise de mesures correctrices.
L’effort de réduction des populations s’avérera important au cours des premières années. Le Conseil estime dès lors aussi que c’est avant tout l’outil de prélèvement qui devra ajuster les densités de la grande faune sauvage à la capacité d’accueil du milieu (le nourrissage n’étant qu’un palliatif face à une situation déséquilibrée). Dès lors, une priorité absolue doit être donnée à une réduction drastique des populations en établissant des plans de tir adéquats. Le Conseil estime qu’il s’agit de la seule voie possible pour sortir du cercle vicieux actuel et revenir à un équilibre forêt-faune sauvage en adéquation avec une gestion durable des milieux et des espèces.
Pour atteindre l’équilibre entre la grande faune sauvage et sa nourriture, le CSWCN souligne que parallèlement à la suppression du nourrissage, il importe d’améliorer l’offre nutritionnelle en utilisant au mieux les ressources naturelles disponibles. Dans ce cadre, il appartient aux aménagements sylvicoles de tenir compte de façon concrète de la nécessité de fournir couvert et nourriture à la faune sauvage (par conversion des plantations de résineux par exemple).
Il s’agira également d’harmoniser le fonctionnement des Conseils cynégétiques, condition sine qua non pour garantir une pression sur les populations qui soit uniformément répartie, ainsi que des prélèvements adaptés aux densités locales. Cette harmonisation passera bien entendu par les modifications réglementaires nécessaires.
Plus largement et parce qu’il s’agit là d’un enjeu majeur, le CSWCN rappelle également que la gestion de la grande faune sauvage et du patrimoine forestier doit désormais s’inscrire dans un contexte de changements climatiques car les études démontrent que la survie de certaines espèces dans nos contrées est compromise à moyen terme (hêtre, épicéa,…) 34-35-36. Seul un maintien de la biodiversité dans tout type de forêt est à même d’assurer leur capacité d’adaptation et de résilience face aux changemen
Pour terminer, le Conseil rappelle qu’il est demandeur de toute consultation ayant trait aux différentes problématiques actuelles en lien direct avec la conservation de la nature dans notre Région. A ce titre, il souhaite être officiellement consulté sur les prochains textes réglementaires concernant l’équilibre forêt/faune sauvage et en particulier sur le projet d’AGW fixant les conditions de nourrissage du grand gibier, tel qu'actuellement soumis à la consultation du CSWC. En effet, tout en confirmant la présente position de principe, le Conseil se dit ouvert à la réflexion quant à d’éventuelles modalités d’application, ceci sur la base d’un projet de texte réglementaire.
En vous souhaitant bonne réception de la présente, nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, à l’assurance de notre meilleure considération.
S/ A-L. JACQUEMART
Présidente
1 SPW-DGARNE, 2010. Evolution des populations d’ongulés sauvages – Fiche Faune, Flore et Habitats n°4 in Tableau de bord de l’environnement wallon 2010 – p 127.
http://etat.environnement.wallonie.be/u ... _FFH_4.pdf
2 WIDAR J., 2011. Les dégâts de la faune sauvage en zone agricole : identification, prévention, gestion et indemnisation – Les Livrets de l’Agriculture n°19 – SPW-DGO3 – 124 pp.
http://agriculture.wallonie.be/apps/spi ... vret19.pdf 3 BAILLY M. & PREVOT C., 2006. Changement de régime pour le sanglier en forêt domaniale : quelles conséquences ? – Forêt wallonne n°80 – p 42-50.
http://www.foretwallonne.be/images/stor ... ier%5D.pdf
4 GODIN M.-C. & LIBOIS R., 2010. Prélèvements, repeuplements et réintroductions - Fiche Faune, Flore et Habitats n°18 – in Rapport analytique 2006-2007 sur l’état de l’environnement wallon- MRW – DGRNE – p 602-605.
http://etat.environnement.wallonie.be/u ... FFH_18.pdf
5 PREVOT C., 2008 - Note au Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme de la Région Wallonne Monsieur Benoît Lutgen, relative à la pratique de nourrissage du grand gibier - Convention entre le Service Public de Wallonie – Département de la Nature et des Forêts – et l’Université catholique de Louvain – Faculté d’Ingénierie biologique, agronomique et environnementale – Unité des eaux et forêts Appui scientifique à la gestion des ongulés sauvages en Région wallonne – 23 pp.
6 PREVOT C. & LICOPPE A., 2008 - Réflexion quant à la pertinence et aux modalités du nourrissage des ongulés sauvages – Forêt wallonne n°94 – p 24-34. http://www.foretwallonne.be/images/stor ... age%5D.pdf
7 FICHANT R., 1988 – L’équilibre forêt-gibier – Comment gérer les populations animales et leur habitat – Forêt wallonne n°2 – p 6-19.
8 VASSANT J., 1999. La gestion cynégétique des populations de sanglier. Supplément au Bulletin Mensuel de l’Office National de la Chasse 246 - p 1-4.
9 ERASMY J.-J., WOLTER F. – SCHLEY L., 2008 – La réforme de la législation sur la chasse au Grand-Duché de Luxembourg, avec focalisation sur le nourrissage du gibier – Forêt wallonne n°94 – p 43-55.
http://www.foretwallonne.be/images/stor ... urg%5D.pdf
10 SPW-DGARNE, 2010. Dégâts occasionnés par les ongulés sauvages – Fiche Faune, Flore et Habitats n°9 in Tableau de bord de l’environnement wallon 2010 – p 132.
http://etat.environnement.wallonie.be/u ... _FFH_9.pdf
11 CELLINA, S. (2008). Effects of supplemental feeding on the body condition and reproductive state of wild boar Sus scrofa in Luxembourg - Sussex (England)): University of Sussex – pp. 82.
12 CELLINA, S. , 2008. Le nourrissage du sanglier permet-il de réduire les dégâts agricoles ? – Forêt wallonne n°92 – p 26-31.
http://ase-research.org/tolon/Tolon_FW.pdf
13 HARTFIEL in SCHLEY L., DUFRÊNE M., KRIER A., FRANTZ A.C., 2008. Patterns of crop damage by wild boar (Sus scrofa) in Luxembourg over a 10-year period. Eur. J. Wildl. Res. 54 – p 589-599.
14 CZAPLICKI G. – DUFEY J., 2008. Les sangliers wallons et leur démographie constituent-ils une menace sanitaire réelle pour l’homme et les animaux ? – Forêt wallonne n°94 – p 35-42.
http://www.foretwallonne.be/images/stor ... ier%5D.pdf
15 HARS J. & ROSSI S., 2010 – Evaluation des risques sanitaires liés à l’augmentation des effectifs de sangliers en France – Faune sauvage n°288 – p 23-28.
16 ROSSI S., HARS J., GUIBE A., 2007. Impact sanitaire de l’augmentation des effectifs de sangliers en France - Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, Unité Sanitaire de la Faune – Actes du colloque sur les modalités de gestion du sanglier – 1er et 2 mars 2007.
http://www.colloquesanglier.com/documen ... 0rossi.pdf
17 ARTOIS M., CARON A., LEIGTHON F., BUNN C. & VALLAT B., 2006. La faune sauvage et les maladies émergentes - Rev. sci. tech. Off. int. Epiz. 25 (3), p 897-912.
http://www.oie.int/doc/ged/D3775.PDF
18 LINDEN A. Epidémiosurveillance des maladies de la faune sauvage en Région wallonne – Réseau de Surveillance Sanitaire de la Faune Sauvage en Région Wallonne – Dpt. Des Maladies Infectieuses et Parasitaires, Sart Tilman B43a – Facultés de Médecine Vétérinaire, Université de Liège – 9 pp.
http://www.faunesauvage.be/doc/Epidemio ... auvage.pdf
19 LICOPPE A., 2008. Cervidés et biodiversité – Forêt wallonne n°94 – p 3-17.
http://www.foretwallonne.be/images/stor ... ite%5D.pdf
20 MARECHAL C., 2005. Evaluation de l’impact des populations de sanglier sur la biodiversité – Synthèse bibliographique, vérification de la pertinence des outils législatifs et de gestion – Elaboration d’une méthodologie d’étude de terrain – Rapport final – Région wallonne, Direction de la Coordination de l’Environnement & Université de Liège – 56 pp.
http://etat.environnement.wallonie.be/u ... nglier.pdf
21 LAURENT, Ch. & LECOMTE H., 2007. La santé des forêts – Fiche Utilisation des ressources forestières n°3 in Rapport analytique 2006-2007 sur l’état de l’environnement wallon- MRW – DGRNE – p 205.
http://etat.environnement.wallonie.be/u ... FOR_03.pdf
22 WIDAR J. & LUXEN P., 2010. La problématique des dégâts de gibier en agriculture – Convention « gagnages – dégâts de gibier » Région wallonne/Fourrages-Mieux a.s.b.l. – 42 pp.
http://www.fourragesmieux.be/Documents_ ... er_fin.pdf
23 LUXEN P., WIDAR J. & OESTGES O., 2009. La réparation des dégâts de sangliers en prairie – Subvention « dégâts de gibier » Service public de Wallonie/Fourrages-Mieux a.s.b.l. - 14 pp.
http://www.fourragesmieux.be/Documents_ ... c_2009.pdf
24 SPW-DGARNE-DNF, 2001 - La vipère péliade, un reptile à sauver de toute urgence – Dépliant d’information sur le plan de sauvegarde de l’espèce mis en oeuvre par le SPW-DNF, avec l’appui de l’unité aCREA de l’Université de Liège (Eric GRAITSON)
http://environnement.wallonie.be/publi/ ... eliade.pdf
25 SPW-DGARNE-DNF, 200. Le lézard des souches, un reptile à sauver de toute urgence en Wallonie – Dépliant d’information sur le plan de sauvegarde de l’espèce mis en oeuvre par le SPW-DNF, avec l’appui de l’a.s.b.l. Natagora (JACOB J.-P. & REMACLE A.)
http://www.natagora.be/fileadmin/Natago ... WEB_BR.pdf
26 KERVYN T. & ICOPPE A., 2005. Proposition de lignes directrices pour la gestion des gagnages forestiers dans les sites Natura 2000 – version du 02.09.05. – 4 pp.
http://old.biodiversite.wallonie.be/sit ... 050902.pdf
27 SOLON a.s.b.l., octobre 2011. Dossier “Le nourrissage du sanglier”
http://www.solon.be/le-nourrissage-du-sanglier/
28 JADOUL G., 2011. Convention relative à la mise en oeuvre expérimentale des recommandations de la Table ronde mise en place en 2008 par Monsieur le Ministre Benoît Lutgen concernant la problématique des dégâts de grand gibier. SPW - Wildlife & Man. Rapport final. 112 pp.
29 Grand-Duché du Luxembourg - Loi du 25 mai 2011 relative à la chasse
http://www.legilux.public.lu/leg/a/arch ... 1/a111.pdf
30 BRANQUART, E. et LIEGEOIS, S. 2005. Normes de gestion pour favoriser la biodiversité dans les bois soumis au régime forestier (complément à la circulaire n°2619). Ministère de la Région Wallonne – DGRNE, 84 pp.
http://environnement.wallonie.be/publi/dnf/normes.pdf
31 PIRARD H., 2011. Restauration d’habitats dans les camps militaires de Wallonie - Project LIFE 05 NAT/B/000088 – Final report covering period 1 January 2006 – 31 December 2010 - SPW-DGO3 -90 pp.
http://biodiversite.wallonie.be/servlet ... eFile=true
32 Avant-projet de décret modifiant la loi du 28 février 1882 sur la chasse, article 20 (Doc. CRW 246 (1993-1994) – N°1- p32)
33 Arrêté du Gouvernement wallon du 28 mai 2003 fixant les conditions du nourrissage du grand gibier (M.B. 13.06.2003)
34 LAURENT Ch. & PERRIN D., 2004. Le changement climatique et ses impacts sur les forêts wallonnes. Recommandations aux décideurs et aux propriétaires et gestionnaires – DNF-FUSAGX – 44 pp.
http://api.ning.com/files/s8UGpHJw1pAW4 ... et2009.pdf
35 PETRAS R., MECKO J., 2011. Effect of climatic factors on the dynamics of radial increments of Norway spruce, European beech and sessile oak. Journal of Forest Science 57 - p 293-302.
36 Commission européenne, 2010. La protection des forêts et l’information sur les forêts dans l’Union européenne: préparer les forêts au changement climatique – Livre vert - COM(2010)66 final – 25 pp.
http://www.eurosfaire.prd.fr/7pc/doc/12 ... _66_fr.pdf


Bonne lecture !

Bien à vous, :wink:

C.
À force d'être déçu par les autres, je finirai bien par croire en moi. (Frédéric Dard) 8)
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Re: Nourrissage artificiel interdit en 2012...

Messagede vilet alain » 17 Avr 2012, 13:05

L'avenir s'annonce pas rose !
La solution est de commencer par ne plus louer les bois !!
On veut le beurre et l'argent du beurre !!
On veut encore mieux indemniser les dégâts etc....
Laissons les pouvoirs publics gérer ce sujet, comme en Suisse !!

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Re: Nourrissage artificiel interdit en 2012...

Messagede sabbatinijean » 17 Avr 2012, 21:27

Olala : il est vrai que cela devient stressant d'organiser et gérer les chasses :?
Dans le temps :D partir à la chasse était une joie extraordinaire : respirer, observer, passer de merveilleuses journées entre amis :D
Maintenant quand je pars pour les battues chez moi, je stresse, ce n'est plus la même chose. Peut-être est-ce avec l'âge, qui sait...
Trop d'ennuis, surtout avec certains fermiers qui me pompent l'air :twisted:
La semaine passée, un de ceux-ci a coupé 200 mètres de haies... mon garde lui dit : "pourquoi faites vous cela ?", réponse : "la haie est à moi et mon tracteur ne passe pas bien "... :x

Tout fout le camp mes amis.

C'est aux jeunes de se battre maintenant, moi ras la patate :lol:
bravo vous êtes vraiment efficace dans la défense des chasseurs

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Re: Nourrissage artificiel interdit en 2012...

Messagede 3(US)ID » 17 Avr 2012, 21:57

vilet alain a écrit:L'avenir s'annonce pas rose !
On veut le beurre et l'argent du beurre !!

On détruit les haies, puis on demande des subsides pour les replanter :roll:
Mais encore une fois, on n'en serait pas là si ceux qui étaient en charge du contrôle faisaient leur travail ! Pour le maïs, pour les haies et pour bien d'autres choses.
Je radote, et pourtant je suis encore loin de la pension (surtout qu'ils changent tout le temps la date :wink: ).
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Re: Nourrissage artificiel interdit en 2012...

Messagede rouxhet » 18 Avr 2012, 07:46

Bonjour sabbatinijean,

Nous on ne peut plus nourrir ; le fermier ne peut pas couper sa haie, signalez-le à votre agent DNF, il devra la replanter et je vous garantis que ce sera la dernière fois qu'il touche à une haie !
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Re: Nourrissage artificiel interdit en 2012...

Messagede Centaure » 18 Avr 2012, 08:59

Bonjour rouxhet,

Faire intervenir le DNF pour destruction de haie... En théorie, oui, vous avez raison.
Mais, dans la pratique, comment, par envoi d'une lettre recommandée ou ... ?, à qui ?
La situation dans les plaines n'est pas la même qu'en Ardenne, le DNF n'y étant guère présent, voire ne s'y intéressant pas :? !
Dernier cas en date dans mon coin : 2,5 ha de prairie labourés pour en faire une culture, avec rabotage à 1 m de haut d'une vieille haie d'aubépine vigoureuse jusque-là qui, à mon humble avis, aura bien du mal à s'en remettre... :roll:
Et comme on ne voit jamais le DNF dans le coin, c'est ainsi que la végétation disparaît ou devrais-je écrire, s'évapore...

Bien à vous, :wink:

C.
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