Le Solitaire Ardennais

Voilà, une question pour les spécialistes...

Barbubelge

Spécialiste, c'est kwa ça ?

POUR le tir de chaque 1er chevreuil qui se présente dans des conditions de tir correctes, on peut faire l'impasse sur les brocards déboisés.

C'est-à-dire, Caramba ?

Comment dire ?
Quels seraient donc les arguments pour ne pas tirer des chevrillards ?

On ne peut pas faire plus simple :
- plusieurs études ont démontré qu'une gestion du chevreuil par la chasse peut très bien se faire de manière aléatoire lors de battues alors qu'elle se fait en général très difficilement uniquement en chasse individuelle
- les problèmes (notamment les parasitoses et autres joyeusetés) viennent surtout dans les territoires où les patrons de chasse s'imaginent gérer leur cheptel en émettant des interdictions de tir ou même en juste les évoquant : conséquence : comme chacun des participants a ses propres limites et que personne ne veut se signaler ni payer d'amende, tout le monde s'abstient; re-conséquence : la population vieillit, grossit et ce n'est pas dans l'intérêt de la population elle-même ni, à terme plus ou moins proche, du bonhomme qui se veut gestionnaire ou prétend l'être
- si, au rond, on dit : "chacun tire le 1er chevreuil qui se présente correctement, pas en pleine course, à distance raisonnable de tir", on peut remarquer que l'inhibition face à l'interdit diminue, voire disparaît et que le prélèvement s'équilibre et que le principal : l'importance de ce prélèvement se rencontre pratiquement de soi-même.

Ai-je répondu à votre question ?

L'espèce chevreuil est une chèvre, territoriale et solitaire, ce n'est pas comme les cerfs, qui sont des vaches, grégaires et vivant en harde.
Il ne sert à rien d'interdire le tir des chevreuils, vous n'en aurez pas plus pour autant, sauf s'il vous en reste 2 sur 100 hectares, et encore, il est très difficile d'évaluer une population de chevreuils.

Le premier chevreuil qui se présente est souvent la chèvre, suivie par un ou deux jeunes...
Donc, il faut d'abord la laisser courir et tirer un jeune, non ?

Bonsoir@tous.

Le problème, c'est que le chasseur lambda ne sait déjà pas faire la différence entre une chèvre et un brocard déboisé ... Pas plus tard qu'hier, il m'est passé deux chevreuils à une cinquantaine de mètres dans l'enceinte, mon voisin les a vus aussi (de plus près, lui ...), il a été incapable de me dire ce que c'était; pourtant, en regardant entre les pattes, c'était visible, le premier était un brocard déboisé.

Notre mentalité de chasse n'est pas adéquate à la chasse sélective du chevreuil :
1. On chasse le non boisé du 1er octobre au 30 novembre avec des chiens courants.
2. Les chevrillards restent tapis au sol en octobre.
3. Les enceintes sont trop petites.
4. Interdiction du tir dans l'enceinte.
5. Trop de feuilles avant le 15 novembre.
Bref, on chasse le chevreuil non boisé en dépit du bon sens. On devrait plutôt commencer à chasser le 15 novembre, sans chiens, sur des enceintes de 100 ha minimum, depuis mirador et/ou au sol, tirer à l'arrêt dans des zones balisées; on prélèvera le chevrillard le plus chétif de la famille, et la chèvre qui se présente seule et fait plus de 18 kg vidée.

Stéphane

Hé ben, c'est pas gagné; quand je vois des chasseurs qui ne tirent pas le chevreuil, même un brocard boisé. Alors, imaginer qu'ils tirent des chevreuils arrêtés : " Ce n'est pas sportif "; ils n'ont pas encore compris que la chasse n'est pas un sport !!!

Astérix
Un chevreuil, ce n'est pas un cerf; une chèvre, ce n'est pas une biche; et si, chez l'espèce cerf, le faon colle physiquement à sa biche de mère, ce n'est pas le cas chez le chevreuil.

Maintenant, dans les grandes traques, où les cellules familiales peuvent se recomposer pendant la traque, il est idiot de vouloir tirer à tout prix la chèvre qui conduit ses faons/chevrillards : là, la consigne reste : le petit avant le gros.
En ce qui concerne le sanglier, l'édition des tabous sur laie suitée fait exploser les populations : dans les compagnies composées de plusieurs laies et de leur progéniture, et dans les conditions actuelles de démographie sanglière, prélever une laie sur deux dans les compagnies n'est certainement pas une mauvaise chose, et est même à conseiller : la compagnie garde une meneuse, MAIS la reproduction devient moins forte car on a prélevé une ou même plusieurs reproductrices.

Peut-être m'as-tu mal compris : je suis absolument POUR sauvegarder une chèvre suitée, et préfère naturellement de tirer un chevrillard.

bat

Asterix