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Les renards wallons : infestés par les trichines ?

Date : 18/11/2011

Objectif ? Collecter 200 renards tués récemment en Wallonie en vue de vérifier s’ils sont porteurs de trichines, un parasite qui peut affecter les porcs d’élevage également.

En bref !

Qui ?

L’appel à participer concerne essentiellement les chasseurs, mais également toutes les autres bonnes volontés. L’opération n’est pas rémunérée.

Comment ?

  • Placer les cadavres frais (moins de 2 jours) dans un sac en plastique solide.
  • Ne pas congeler les cadavres !
  • Renseigner, sur une étiquette ou un papier libre remis dans le sac, la commune d’où ils proviennent et éventuellement le sexe de l’animal.
  • Avertir l’ARSIA qu’un renard est à collecter, par mail (chasse@arsia.be) ou par téléphone (0496/27.79.57) le lundi matin. Mentionner votre nom, votre numéro de GSM, l’adresse où le renard peut être collecté (avec le lieu précisé), la date de tir et la commune dans laquelle le renard a été abattu.

Quelles précautions ?

En raison des risques de contamination par la rage (théoriquement) ou l’échinococcose alvéolaire, il est essentiel de prendre des précautions lors de la manipulation des renards. Porter des vêtements de protection (combinaison jetable), des gants jetables solides et un masque de protection bien adhérent. Ce matériel est disponible dans la plupart des cantonnements DNF (http://environnement.wallonie.be/dnf/servext/adsednf.htm) et des conseils cynégétiques.

Contexte détaillé

En Belgique, tous les porcs de boucherie sont analysés quant à la présence éventuelle de Trichinella. Néanmoins, cela fait très longtemps que ce parasite n’a plus été détecté chez les porcs élevés industriellement (entre autres porcs d’engraissement tenus dans des porcheries modernes fermées). Quelque 11 millions de porcs sont testés annuellement en Belgique. Afin de ne plus devoir accomplir ces tests, la Belgique a introduit auprès de l’UE une demande de reconnaissance officielle en tant que « région à risque négligeable ».

Afin d’appliquer le statut européen, 200 renards pour la Wallonie (et 300 renards pour la Flandre) doivent être analysés annuellement au moyen d’échantillons musculaires frais. Il est prévu que le DNF participe à la collecte pour 100 animaux et il est espéré que les chasseurs wallons pourront participer à la collecte de 100 animaux également. N.B. : d’autres animaux sensibles aux trichines peuvent éventuellement être collectés : ratons laveurs, chiens viverrins, chats, fouines, et blaireaux.

Les résultats obtenus seront présentés à la Commission UE et aux autres États membres.

En Wallonie, l’Association Régionale de Santé et d’Identification Animales (ARSIA) est chargée de la logistique relative à la collecte des 200 renards, de l’échantillonnage de ceux-ci, du conditionnement et de l’expédition des échantillons pour analyse.

Quelles précautions prendre vis-à-vis de maladies transmissibles à l’homme ?

1) La rage

Le risque (théorique) de contamination par la rage par la manipulation « superficielle » d’animaux morts est extrêmement limité. Le virus est en effet très rapidement inactivé après la mort de son porteur (en quelques heures). Une contamination survient presque exclusivement lors de la morsure par un animal malade, une injection directe dans un muscle transmettant alors le virus.

Le contact de la peau avec de la lymphe contaminée (salive,…) d’un animal malade ou mort depuis peu est en principe sans danger. En cas de lésions cutanées (éraflures,…), la probabilité théorique existe que ces petites blessures fassent office de voie d’accès pour le virus. Le port de gants élimine cependant ici tout risque.

2) L’échinococcose alvéolaire

Ces dix dernières années, un intérêt accru est apparu dans tous les pays d’Europe occidentale quant aux risques potentiels liés à l’échinococcose alvéolaire. Il s’agit d’une affection très grave causée par le stade larvaire du ténia du renard, Echinococcus multilocularis. Ce stade larvaire peut dans des cas très rares se développer chez l’homme après l’ingestion d’un œuf de taille microscopique.La situation en Wallonie est préoccupante, avec quasiment 25 % des renards qui se sont avérés contaminés par E. Multilocularis.

Il est donc important de prendre certaines précautions lors de la manipulation de renards (morts) afin de limiter les risques de contamination.

La manipulation contrôlée d’un animal mort semble comporter beaucoup moins de risque que le contact direct avec des matières fécales de renard. Celles-ci sont en effet la voie de prédilection par laquelle les œufs de ténia sont propagés. Le risque théorique existe toutefois que des œufs se retrouvent collés sur le pelage du renard lorsque l’animal s’est léché, et qu’ils se retrouvent en contact avec la personne qui manipule le cadavre. L’œuf doit ensuite encore être ingéré par l’homme pour pouvoir, dans de rares cas, donner lieu à une contamination effective par la larve du ténia.

Le contact avec de l’urine ou du sang de renard est à cet égard absolument sans danger : les œufs ne sont ni excrétés dans l’urine, ni transportés dans le sang. Une contamination reste possible par inhalation. Le port de gants jetables, de vêtements de protection (combinaison jetable) et d’un masque de protection permet de rendre négligeable le risque supplémentaire, de même qu’une manipulation adéquate au moyen de sacs solides.

Une élimination complète de tout risque n’est cependant pas possible. Par exemple, toute personne qui travaille souvent dans les champs court toujours le risque de marcher sans le savoir dans des excréments de renard, et d’ensuite monter dans une voiture avec ces chaussures…

Comment manipuler les renards dans le respect des règles de biosécurité ?

En vue d’une manipulation sûre, il est indispensable de porter des vêtements de protection (combinaison jetable), des gants jetables solides (une double paire) et un masque de protection bien adhérent. Il faut utiliser des sacs en plastique transparents, solides et de grand format, ainsi que des bandelettes de fermeture (serre-câbles en plastique). Ce matériel est disponible dans la plupart des cantonnements DNF (http://environnement.wallonie.be/dnf/servext/adsednf.htm) et des conseils cynégétiques.

  • Le grand format des sacs (95 cm x 95 cm) permet d’emballer l’animal mort sans que celui-ci n’entre en contact avec la face extérieure du sac, puisque le sac peut pour ainsi dire être « ouvert » au préalable sur le sol. (Remarque : il est déconseillé de mettre le sac en contact avec le sol situé à proximité immédiate de l’animal mort, l’expérience nous apprend en effet que les animaux morts ont souvent déjà été déplacés ou retournés par d’autres personnes)
    La solidité des sacs doit permettre d’éviter qu’ils ne se déchirent rapidement, par exemple par contact avec les griffes du renard ou des os cassés ; ce point doit en particulier être pris en considération dans le cas des animaux morts devenus rigides.
  • Si les circonstances le nécessitent (sac déchiré, contamination de la face extérieure du sac), on peut toujours emballer le premier sac dans un deuxième sac (suivant la même méthode : ouvrir au préalable le deuxième sac).
  • Les gants jetables sont retirés vers l’intérieur et jetés dans le sac en plastique en même temps que la bâche en plastique et la combinaison jetable.
  • Pour la fermeture du sac, des bandelettes de fermeture serrées fermement (serre-câbles en plastique) offrent la meilleure garantie contre une ouverture malencontreuse du sac. Afin de laisser le moins d’espace libre possible à l’intérieur du sac après avoir noué celui-ci, on peut replier le col du sac en forme de ‘U’ et ensuite serrer le serre-câble autour de la double épaisseur, le plus possible contre l’ouverture du sac.
  • Lors de la fermeture du sac, il est souhaitable de ne pas y enfermer de grandes quantités d’air. Cela augmente effectivement la fragilité du sac quant à d’éventuelles perforations, et cela prend beaucoup plus de place dans le congélateur. Il est cependant bien évident que les précautions en matière d’hygiène personnelle prévalent ici : il faut à tout prix éviter que le reflux d’air issu du sac ne vous arrive au visage. On ne peut en effet pas exclure que, dans des conditions de chaleur sèche, des œufs de ténia soient transportés dans ce flux d’air. Il est d’ailleurs toujours conseillé d’effectuer le ramassage lorsque l’humidité de l’air est plus élevée (p.ex. à l’aube).
  • Il est formellement déconseillé de faire réaliser le ramassage de renards par des tiers s’ils ne sont pas suffisamment au courant de la procédure à suivre et/ou s’ils ne disposent pas du matériel adéquat. Si des animaux sont tout de même mis à disposition de cette manière (déjà ramassés, p.ex. dans un sac poubelle, et remis par des chasseurs ou par les services communaux,…), le protocole de sécurité doit bien entendu encore être appliqué : les placer après contrôle dans un sac solide et fermer solidement le sac.
  • la transparence des sacs permet à toute personne confrontée au sac dans une phase ultérieure d’apercevoir en un coup d’œil ce qu’il contient, et donc de pouvoir évaluer immédiatement « le risque » lors de prochaines manipulations.

Une étiquette en plastique est collée au sac contenant l’animal, sur laquelle sont mentionnés le lieu d’origine (commune) et la date de ramassage. On peut éventuellement aussi noter le sexe de l’animal. Une étiquette distincte doit être complétée par animal collecté. Il est pratique d’attacher au préalable l’étiquette autour de la bandelette de fermeture et d’ensuite seulement fermer celle-ci ; n’utilisez pas d’encre hydrosoluble (!), mais plutôt un crayon ou un feutre à alcool par exemple.

Le renard est dans le sac. Qui contacter ?

Ne pas congeler les cadavres ! Les déposer dans un endroit aisément localisable et avertir l’ARSIA le lundi matin au plus tard qu’un renard est à collecter, par mail (chasse@arsia.be) ou par téléphone (0496/27.79.57). Mentionner votre nom, votre numéro de GSM, l’adresse où le renard peut être collecté (avec le lieu précisé), la date de mort et la commune dans laquelle le renard a été abattu.

Le ramassage se fera uniquement en début de semaine, après les chasses du week-end.

Cela permettra de rationaliser les trajets et de réduire les frais de l’opération (supportés par les Régions et le Fédéral). Lors du ramassage, vous recevrez un nouveau sac, ainsi que des gants jetables neufs, en compensation du matériel utilisé. Pour le premier renard, le matériel utile peut être le vôtre, ou être obtenu auprès du DNF local (cantonnement), voire de votre conseil cynégétique.

Dès que le nombre requis de renards sera atteint, un communiqué paraîtra pour signaler la fin de l’action. Tous les renards signalés avant cette date seront collectés.

Le Département de la Nature et de la Forêt vous remercie d’avance pour votre contribution essentielle.

DNF – Direction de la chasse et de la Pêche


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