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Retour vers le "n'importe quoi" ?

Date : 25/07/2007

On croyait cette époque révolue. Force est de craindre qu'il n'en soit rien. Suite à une décision qui nous apparaît aussi unilatérale qu'arbitraire, le ministre de tutelle a récemment interdit que l 'on procède à des nourrissages dissuasifs dans les territoires de chasse en forêt domaniale, sous prétexte que le nourrissage dissuasif était détourné de sa finalité et utilisé comme moyen d 'appâtage, plutôt que de prescrire de verbaliser les contrevenants comme ils le méritent.

Outre que cette position est pour le moins surprenante et inexplicable, voilà que la même interdiction voit le jour dans certains nouveaux cahiers de charge de location de bois et forêts communaux, pourtant soumis à l 'approbation des Conseils communaux, lesquels, il faut bien le dire, sont souvent très mal informés de la chose cynégétique, faisant toute confiance à l 'administration forestière pour les éclairer, en principe objectivement, sur le sujet et établir les cahiers de charges adéquats.

Poursuivant sur cette lancée, sans doute soucieux de plaire à leur ministre,  car on ne peut pas croire qu'ils seraient aveuglés par des idées anti-chasse, certains "ultra" de l 'administration voudraient également les interdire dans l 'ensemble des territoires boisés communaux, même là où les cahiers de charges ne les interdisent pas (encore). Seules les propriétés privées échappent encore à cette mesure despotique, encore que… Pour combien de temps ?

Pourtant, lorsqu'ils sont pratiqués correctement, soit en respectant le prescrit de la Loi, ce que la D.N.F. peut aisément contrôler et faire respecter, voire sanctionner en cas d 'abus, ces nourrissages ont une utilité avérée dans la lutte contre les dégâts que les sangliers commettent en plaine.

En effet, c'est l 'un des seuls moyens de prévention, sinon le seul, hormis la pratique d  'un tir drastique visant tout sanglier rencontré sur sa chasse, dont dispose le titulaire du droit de chasse qui, rappelons-le, est le seul redevable de la réparation financière des dommages causés par les sangliers. Par ailleurs, sauf erreur ou omission, l  'A.G.W. du 28 mai 2003, paru au Moniteur du 13 juin 2003, fixant les conditions de nourrissage du grand gibier, dont le nourrissage dissuasif, n'a été ni modifié, ni abrogé. Si le ministre estime que cet arrêté n'a plus d 'utilité, pourquoi ne pas le changer, voire le supprimer ?

Pourtant, ledit ministre ne peut ignorer qu'en certains endroits de la Région wallonne, les sangliers continuent à pulluler, au point de circuler à l 'intérieur des endroits habités, comme le village de Neuville-en-Condroz, commune de Neupré, puisque, en date du 13 décembre 2006, il y a autorisé, dans l 'intérêt de la sécurité publique, durant une période d 'un mois, la destruction, de jour comme de nuit, de dix sangliers sans distinction d 'âge et de sexe, et a désigné les fonctionnaires et préposés de la D.N.F. pour exécuter la destruction, alors que ceux-ci sont, en principe, peu habitués à manipuler des armes à feu de chasse, plutôt que d 'avoir recours à des chasseurs expérimentés par l ' intermédiaire du Conseil cynégétique de l 'endroit.

Bizarre, vous avez dit bizarre ?


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