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Le mot du président

Date : 19/02/2008

La formation santé-hygiène, concoctée par quelques vétérinaires en association avec le RSHCB, a déjà fait couler beaucoup d'encre sur les divers forums où les chasseurs osent s'exprimer. Sans vouloir en rajouter, je continue à être interpellé par les articles divers parus dans la presse au sujet des contrôles alimentaires.

En janvier, on apprenait que la Ministre fédérale chargée de l'Economie, des Indépendants et de l'Agriculture, Sabine LARUELLE, allait reprendre la tutelle de l'AFSCA (Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire), en lieu et place de son collègue de la Santé Publique. D'emblée, la Ministre déclarait sa volonté de refinancer l'AFSCA à concurrence de plusieurs millions d'euros, afin de leur permettre de faire face aux différents défis auxquels elle sera confrontée, en jurant que la sécurité alimentaire devait rester une priorité.

Deux semaines plus tard, TEST ACHAT annonçait dans cette même presse que : " Notre alimentation était loin d'être optimale et que les autorités étaient trop coulantes ". En 2007, cette association de défense des consommateurs, déclarait : " que l'AFSCA avait procédé au retrait de 40 produits, soit plus de trois par mois, mais que, sur les 700 analyses faites par TA, 269, soit presque 4 sur 10 sont mauvaises ou médiocres ". Au rang des mauvaises surprises, on cite des résidus de pesticides dans les fruits et légumes (surtout les raisins, les herbes fraîches et les nectarines), la présence de colorants de synthèse dans les bonbons, la qualité de la nourriture dans les fast-foods, le benzène cancérigène dans les boissons rafraîchissantes, la mauvaise qualité des massepains… TA s'étonne dès lors du changement de tutelle de l'AFSCA et juge que cet organisme de contrôle risque de perdre son indépendance, vu les conflits d'intérêts indéniables avec les autres compétences de leur nouvelle Ministre.

Alors que les professionnels de l'alimentation vilipendent régulièrement " les méthodes trop brutales " utilisées par l'AFSCA lors de ses contrôles, TA juge que l'on fait trop confiance aux producteurs et à leur " autocontrôle ", alors que trop de non-conformités passent toujours à travers des mailles du filet. Des articles sur la mauvaise qualité des eaux de nos rivières, et tout récemment sur la qualité catastrophique des eaux de la mer du nord, me font réfléchir sur la qualité du poisson que l'on nous vend dans les divers magasins. En effet, il est bien connu que le poisson ne meurt pas obligatoirement d'avoir ingurgité les joyeusetés que l'on déverse allègrement dans la nature depuis des décennies.

Quelle assurance a-t-on que la truite ou le brochet pêché dans une de nos belles rivières ardennaises ou le cabillaud pêché en Mer du Nord, ne sont pas chargés de mercure ou autre poison ingurgité via le processus naturel ? A quand la formation hygiène pour les pêcheurs de tous poils, qui devront " vider " leurs prises suivant un rituel bien défini et faire faire les analyses ad hoc, après avoir suivi un cours dispensé, contre paiement, par l'une ou l'autre asbl, comme c'est maintenant le cas pour les chasseurs et leurs gibiers ?  Faudra-t-il également être porteur d'un permis de pêche ou avoir réussi un examen y donnant accès pour suivre ces cours ? Les gardes pêche, poissonniers et autres pisciculteurs n'ayant pas le précieux sésame en seront-ils aussi exclus ?

Je déconne, vous croyez ? J'exagère ? Et bien, je n'en suis pas sûr ! La pollution de l'environnement est telle que je n'affirmerais pas que la viande, dont celle de nos gibiers, est plus ou moins saine que le poisson que l'on mange aujourd'hui ! Pourtant (ceux qui fréquentent les chasses seront d'accord avec moi), pour celle du gibier, je suis certain qu'elle n'est pas meilleure ni pire, ni plus ou moins sûre, avec le certificat de la Personne Formée, que sans ce document.

Je suis le premier à être demandeur de formations diverses, car il faut toujours s'améliorer. Mais il ne faut pas ajouter des problèmes difficilement résolvables, sous prétexte de faire mieux. Au final, notre gibier, pourtant aussi sinon plus sain que la majorité des denrées contrôlées et estampillées que les professionnels nous proposent, devient invendable et l'on peut craindre que " les filières parallèles ", chères aux braconniers, ne deviennent florissantes. Les agriculteurs (pourtant repris dans les plus grands pollueurs) l'ont bien compris et le lobbying qu'ils exercent trouve toujours des oreilles attentives auprès de nos autorités, qui s'ingénient à détricoter aujourd'hui, les mesures prises hier, pourtant suite à des problèmes comme la dioxine et la grippe aviaire.

En Saint Hubert


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