Pour en revenir aux cinq grands points évoqués par Le garde de Picardie, je pense qu'il serait nécessaire de décortiquer le sujet gibier par gibier, et non considérer l'ensemble petit gibier.
Le faisan : espèce non indigène plus ou moins implantée durablement par l'homme et qui nécessite une attention particulière (nourrissage, piégeage, etc.).
Perdrix : espèce complètement dépendante de l'agriculture, originaire des steppes de l'Est et qui s'est implantée naturellement en suivant le développement des plaines céréalières. Bien à l'aise avec l'agriculture d'il y a cinquante ans, beaucoup moins avec celle d'aujourd'hui.
Lièvre : espèce indigène qui se porte assez bien, presqu'indépendamment de l'agriculture, fort sensible à la pression de chasse.
Lapin : si il n'y avait eu la myxomatose, se porterait le mieux de tous les gibiers. Il peut être présent en forte population localement, indépendamment de l'agriculture pratiquée.
Ramier : celui qui profite le mieux de l'agriculture actuelle et se sédentarise de plus en plus.
Bécasse : pas de dépendance à l'homme (agriculture), se maintient.
Renard : s'adapte très bien à la vie moderne par ses capacités d'adaptation, profite plus de l'urbanisation que de l'agriculture.
Canards : dépendant plus de l'environnement (zones humides), un peu de l'agriculture, qui a sur lui un coté positif comme zones de nourrissage.
Je dois les avoir presque tous. Tout n'est pas blanc ou noir. Que ce soit l'environnement, la chasse, l'agriculture, ou la gestion, les différents gibiers réagissent différemment.