Ca fait plésîîîr de voir que quelques-uns ont des idées ... progressistes.
Alain répète, à raison, que la chasse du faisan doit être suspendue pendant plusieurs années en cas d'essai de réimplantation.
Là, je confirme, ça fonctionne et même très bien même sur des superficies pas vraiment extraordinairement grandes à condition que si on a un bois ou un bosquet, il faut avoir aussi la plaine et y appliquer les mêmes principes. Le principal, c'est la nourriture : je me fournissais chaque semaine chez le poissonnier sur le marché et fabriquais des "charniers" à base de déchets de poisson : tout le monde s'en régalait : prédateurs et oiseaux.
Je pense qu'il existe des méthodes que nous n'avons pas encore expérimentées.
Exemple: pourrait-on envisager de garder les futurs sujets beaucoup plus longtemps avant lâchers ? Un an minimum par exemple.
Oui, à ce niveau, il est utile de savoir qu'acheter des pouillards en été ne va pas vraiment aider le schmilblick, car il est fort possible que juste un assez faible pourcentage (5% ?) de ces zoziaux puisse reproduire, même après un an de "naturalisation" : il y a là un problème d'imprégnation spécifique, même si on rigole quand je le dis ; ça a été démontré scientifiquement de manière éclatante et à de multiples reprises : en d'autres termes, ces pouillards ont été couvés et sont nés dans la couveuse, et il leur manque de savoir-faire, tant au comportement de reproduction qu'au niveau de ce qu'il y a à faire après ponte.
>>> pas de miracle à attendre.
Par contre, et au risque de me répéter, trouver des adultes provenant de captures de sauvages bien établis, les mettre dans le bain vers le mois de mai (il faut récolter les oeufs avant, pour que les poules ne commencent pas à couver), en tout cas, utiliser des poules adultes sous pression de ponte et couvaison risque très fort de rencontrer des conditions beaucoup plus favorables que de lâcher n'importe quoi trop tôt :
1°la végétation est plus abondante et les poules peuvent établir leur nid à couvert,
2° les oeufs écloront au plus tôt début juin et auront, en tout cas, c'est à espérer, un peu plus de chaleur et de bestioles à becqueter, il suffit de constater que les couvées de remplacement ont plus de chances de succès que les "premières pressions à froid" pour en être convaincu, cependant, pas de miracle non plus : en juin-juillet on a souvent des orages qui tuent les embyons dans l'oeuf.
A ce sujet, trouver des captures de sauvages (dont les coqs sont dépourvus de collier) est un atout dans le caractère sauvage et, même si le succès de reproduction est moins abondant et le poids final moins élevé que chez les sous-espèces à collier, c'est LA sous-espèce la plus susceptible de se maintenir dans la nature (Phasianus colchicus colchicus).
Avant qu'on ne commence avec les lâchers de couratiles (pas volatiles : ça vole pas) c'étaient ceux-là qu'on trouvait sur le terrain : ils ont résisté à tout, sauf aux lâchers de métèques et à l'imbécillité des hommes.
Pour preuve ? Gibovendée a une proportion élevée de cette sous-espèce dans le sang, justement pour sa propension à se défendre et à se reproduire dans la nature, contrairement aux autres, à collier blanc et ailes claires.
En concertation avec les territoires voisins, est-il pensable de chasser le centre de sa chasse et protéger les pourtours, le contraire de ce que nos anciens préconisaient ?
Celui qui vide les pourtours de sa chasse en protégeant son centre EST un crétin : il crée un vide qui ne demande qu'à se remplir et le remplissage ne peut venir que d'un endroit : du centre.
Si le voisin est un mauvais voisin, et on n'en connaît aucun autre, ce qu'on entendait quand il y avait du gibier, c'était : "tout ce qui part par là, faut le descendre"
En faisant cela,
1° on ne tire jamais que son propre gibier, puisque le voisin est un flingueur et soi-même non
2° on empêche le voisin de ne pas voir (bien lire) que le gibier (que vous avez occis) ne rentre pas chez vous quelques heures après avoir quitté votre territoire, en fait, il ne rentre pas chez vous, le gibier rentre chez lui et le fait que, chez lui, c'est justement chez vous, est une réalité qui n'effleure jamais les crétins.
>> en présence de voisins peu attentionnés, il faut effectivement mettre l'accent de prélèvement plutôt au centre de la chasse : on y crée un vide qui se remplit par les pourtours au lieu de l'inverse
Le gros problème est que beaucoup se contentent de "benner" des faisans en se disant "Je tire les coqs excédentaires et j'épargne les poules qui reproduiront et donc l'avenir est radieux."...
Encore un flagrant délit de crétinisme cynégétique aggravé :
1° ce sont les poules qui vont au coq et non l'inverse
2° coqs excédentaires ??? c'est quoi ça ? et pourquoi justement excédentaires ????????? selon quels critères ??? celui des éleveurs en captivité ?
3° les coqs sont indispensables au succès de la reproduction, non seulement pour cocher les poules mais aussi pour la protection physique du territoire de reproduction pendant la couvaison et le début de l'éducation des jeunes, plus le nombre de poules en reproduction est important et plus un coq doit s'exposer aux dangers pour défendre le site de reproduction >>> cette exposition le rend de plus en plus vulnérable et il finit par y passer >>> le site de reproduction est dénué de toute protection >>> succès de reproduction très très très compromis.
TAG, ça ira pour l'humour ?