Que la question est complexe.
Qu’il est facile de critiquer la personne qui restera muette.
Afin de simplifier la situation, il faut constater qu’il y a deux catégories distinctes : les personnes chargées de l’entretien des chasses et les gardes champêtres particuliers.
En dehors de ces deux catégories, il n’y a strictement rien.
J’aimais cette vision poétique et désuète du garde-chasse solognot poursuivant le braconnier, mais c’est du passé et ceux qui s’accrochent à cette vision feraient bien de revenir rapidement sur terre.
Reste donc le « soigneur » et le garde champêtre particulier.
Pour le premier, sa tâche est simple, il est un simple employé (temps plein, partiel, après journée ou même bénévole) suivant les directives de son employeur.
Pour le second, tout se complique, il est OPJ (compétences restreintes) et sa fonction de garde champêtre particulier n’a strictement rien à voir avec la fonction du premier.
En pratique et à l’heure actuelle, on fait une grosse soupe avec ces deux métiers totalement différents et on s’étonne que rien ne marche et que la fonction n’est pas crédible.
Je rejoins donc sur ce point le GdP concernant le lien de vassalité existant entre le « soigneur », le garde champêtre particulier et son commettant.
Là est le nœud du problème, le garde champêtre particulier devrait être simple garde champêtre et dépendre de la communauté et non-pas d’un commettant privé.
Ne rêvons pas, les économies sont de mises à l’Intérieur, ce n’est donc pas demain que nous passerons « agent de l’Etat ».
Pour revenir à la question de Centaure qui portait sur les attentes actuelles du garde champêtre particulier, il restera donc :
- Une reconnaissance de l’utilité de la fonction de garde champêtre particulier par les pouvoirs publics, qui ne se fera pas sans un fameux écrémage de la profession.
- Une augmentation significative du volume de formation des gardes champêtres particuliers, les 80 heures sont pour ma part suffisantes pour le recyclage, mais de loin insuffisantes par rapport au besoin d’une formation complète.
- Manque significatif et extrêmement dangereux dans les matières portant sur les situations de crise, d’intervention, et d’usage de la force.
Une formation complète serait plus crédible sur une période de deux à trois mois, ce type de formation existe et permettrait de crédibiliser la profession.
Il faudrait également une uniformisation de l’encadrement au niveau des provinces, c’est du grand n’importe quoi, et tout dépend de l’interprétation personnelle de chaque province.
Par exemple, l’enregistrement des mandats est différent d’une province à l’autre …
Il faut donc étendre les compétences et reprendre des tâches considérées comme ingrates par d’autres.
Mais, avant de demander, il faut d’abord faire le ménage et prouver que nous sommes capables de nous rendre indispensable aux yeux de la société.
Pour ce faire, il faudrait plutôt créer une commission de discipline indépendante dépendant des pouvoirs publics qui aurait pour mission d’évaluer la qualité des porteurs de mandats de garde champêtre particulier.
Il faudrait également des représentants crédibles car, pour l’instant, à part l’une ou l’autre personne, on est dans le vide abyssal.
HOG'S
« Conseil d'un chasseur : pour chasser le lapin, mettez-vous derrière un arbre et imitez le cri de la carotte ! »
Pierre Doris.