Ishi, merci pour votre réponse.
On va pas s'engueuler.
Je ne pense pas avoir traité qui que ce soit de joyeux comique emplumé ni d'ailleurs sans plume.
En ce qui concerne la France, ça a paru à l'époque dans les revues "Connaissance de la Chasse" et "Plaisirs de la Chasse" avec une annonce en couverture et les chasseurs à l'arc voyaient une victoire dans le jugement rendu.
Sachez que je respecte infiniment les chasseurs à l'arc et que je ne considère pas cela comme du folklore, mais bien comme une discipline de spécialistes très sérieux, si, si, vous pouvez me croire sur parole.
Je connais au moins deux endroits où le plan de tir boisé et non boisé est fait à +/-70% à l'approche et un peu à l'affût ; cette année, là où je crois connaître le mieux la situation, le quota NB était de 72 : il faut pour cela +/- 250-260 sorties.
La raison du peu d'intérêt pour l'affût est que ce n'est pas assez rentable en terme de prélèvement, passer une heure sur un mirador sans rien voir, c'est du temps gâché et on n'a plus le temps d'aller voir ailleurs, alors qu'en se déplaçant rapidement d'un point d'intérêt à un autre, on parvient à voir et à tirer pratiquement une fois sur quatre. Les approches sont assez longues et demandent beaucoup de temps, même si on tire à 100 m et plus, parce qu'il faut y arriver à ces 100 m.
Les conditions de chasse sont assez dures, on ne peut pas se permettre de souffler, mais si on a la chance de pouvoir tirer assez tôt, on n'en reste pas là et on essaie d'obtenir une ou deux autres pièces.
Voilà ce que j'appelle "contribuer efficacement à la réduction des populations de gibier".
Arrêtez-moi si je babuse : les réactions d'un animal touché par une flèche :
1. il est mort mais ne le sait pas encore : l'animal reçoit la flèche de façon idéale, il continue peut-être même à brouter, il se couche et meurt idéalement sur place en quelques dizaines de secondes ou quelques minutes
2. il est mort mais ne le sait pas encore : l'animal reçoit la même flèche de la même façon idéale, il se met en mouvement, part au galop et fait quelques dizaines de mètres ou une centaine et s'écroule mort ou mourant
La différence : pour l'animal, il n'y en a pas : il meurt de toute façon mais il y a une chose avec laquelle on peut difficilement discuter : la force vitale, la vitalité de l'individu, son refus de mourir si on préfère ; c'est une chose qui ne se met pas en équation, ça ne se calcule pas.
Ce sont cette centaine ou ces quelques dizaines de mètres qui ne me dérangent qu'un tantinet en forêt mais en ville (pas en périurbain) en centre-ville, disons comme sur le Boulevard d'Avroy à Liège par exemple.
Et effectivement, un animal mort mais ne le sachant pas encore, ça ne regarde pas des masses où ça court, obstacles ou pas, d'où la nécessité d'un certain périmètre de sécurité.
Je connais personnellement des agents de l'ONCFS qui régulent, en fait ils butent les animaux gênants à l'arc comme on le ferait à l'arme à feu mais avec un peu plus de discrétion. Ils sont enchantés de pouvoir le faire à l'arc qui est effectivement efficace, très, et certainement pas plus ni moins qu'une carabine.
Toujours est-il qu'on ne peut rien garantir de plus qu'avec une carabine. Le dénouement n'est pas toujours celui qu'on attendait
Les situations aux USA et au Canada ne me sont pas inconnues. Par contre, je serais intéressé de savoir quelle est l'intensité de ce prélèvement, pas le nombre total mais la proportion prélevée, je m'aventure peut-être en pensant qu'il n'y a pas de nombre minimum à atteindre mais qu'il y a un nombre maximum d'animaux : ce n'est pas du culling, c'est effectivement de la régulation et peut-être même est-elle suffisante.
Le membre du CSWC en question n'est pas un doux rêveur non plus : lui aussi dans son genre, c'est une flèche et je ne puis me permettre de douter un seul instant de ses dires.
Maintenant, entre les presque acquis et les pas du tout acquis, on omet parfois qu'un certain pouvoir très discret mais très efficace peut, et c'est déjà arrivé, être intervenu, dans le dos du CSWC par exemple, ça se fait autour d'une table qui n'est pas de discussion.
Je vous signale que je ne pose pas de jugement et je ne vous ai pas dénigré, ni vous ni les chasseurs à l'arc.
Et mon écrit est dépourvu de toute agressivité.
Cordialement.