Bonjour, et d'avance désolé pour le pavé qui suit.
J'ai envoyé un mail au pôle ruralité (que je vous mets en intégralité plus bas et que certains ont peut-être déjà vu sur le groupe Facebook "Chasseurs de Wallonie") disant en substance que la prédation était pour l'instant absente de leurs considérations lors de l'octroi des autorisations de destructions des pies et des corneilles, et qu'il était important de tenir compte de ce facteur à l'avenir.
J'ai eu une réponse (que je vous mets aussi plus bas et qui elle n'a pas été publiée sur FB), de cette réponse je ne retiens qu'une seule chose: le membre permanent de la section "chasse" est aux abonnés absent !
J'ai donc re-répondu (encore une fois, voir ci-dessous...j'avais prévenu que ce serait un pavé hein!
) en demandant comment "remplir" au plus vite ce siège laissé vacant, depuis c'est silence radio.
J'ai contacté une connaissance qui est nommé dans les "représentants du monde de la chasse" dans ladite section chasse (voir art. 6 :
http://environnement.wallonie.be/legis/ ... gan003.htm ), d'après lui ce siège est supposé être occupé par l'omniprésent Benoit Petit... Sauf que si c'est correct, Monsieur Petit ne semble pas très concerné par la destruction des corvidés et par la chasse au petit gibier de manière plus générale.
Je m'interroge donc sur plusieurs points :
* Est-ce correct que Benoit Petit est le membre permanent de la section chasse du pôle ruralité ? Dans l'article 1 du lien ci-dessus les membres permanents des sections chasse, pêche et nature ne sont pas nommés, ce qui m'amène à me demander s'ils ont un jour été désignés et si oui comment et par qui.
* Si c'est bien le cas, comment le "démettre" de ses fonctions puisque manifestement il ne remplit pas le rôle pour lequel il a été désigné ?
* Ne serait-il pas judicieux de mettre en place - au même titre qu'une fédération des chasseurs de grand gibier existe - une fédération des chasseurs de petit gibier afin de cesser de dépendre du bon vouloir du RSHCB ?
Bonjour,
Il y a de cela quelques mois, j'avais introduit une demande de destruction pour pies et corneilles.
J'ai reçu l'autorisation demandée pour les corneilles, elle m'a été refusée pour les pies.
Sur le moment j'ai cru que mon cas particulier avait justifié ce refus.
Entretemps sur divers groupes Facebook, via le magazine "Chasse et Nature" du RSHCB, suite à diverses conversations avec des amis chasseurs, une vérité se dégage : ce refus est général, et les destructions de corneilles ne sont octroyées que sur la base des dégâts potentiels aux cultures.
Concernant l'avis du du pôle ruralité me concernant, je retiendrai la dernière phrase qui confirme cette vérité: " La destruction sera opérée de manière limitée dans l’espace en ciblant des corneilles présentes uniquement sur des parcelles subissant des dégâts".
Concernant l'autorisation proprement dite, voici quelques morceaux choisis :
"Considérant que la demande vise <...> à détruire <...> pour prévenir des dommages importants aux cultures <...>"
"Considérant les rapports de la FWA étayant les dommages et les pertes financières <...>"
"Considérant que les risques de dommage aux cultures sont donc présents <...>"
"Considérant que les données ne permettent pas d'attester de dégâts agricoles important du fait de la pie bavarde"
Mon interrogation est donc la suivante : sommes-nous devenus à notre insu le bras armé de la FWA ?
Le pôle ruralité n'a donc de considération que pour l'agriculture, et ne fait-elle donc que peu de cas de la très vulnérable petite faune des plaines?
La prédation n'est donc pas (plus?) un facteur déterminant dans vos prises de positions ?
Ce que j'écris ici n'engage que moi, mais je n'ai que peu de doutes quant au fait que ce point de vue soit largement partagé par l'ensemble des chasseurs, ou au moins les chasseurs de petits gibiers : nous voulons, et plus, nous DEVONS pouvoir réguler efficacement les prédateurs, en ce compris les pies bavardes !
Une quantité non négligeable d'espèces prédatrices a été mise "sous cloche" : buses, éperviers, aigrettes, hérons, ...
Le problème est que ce phénomène est unidirectionnel. Une fois une espèce "sous cloche", elle n'en ressort plus jamais, avec pour effet une augmentation exponentielle du nombre de prédateurs de tous poils (et plumes) que nous ne sommes plus autorisés à réguler.
Il est dès lors INDISPENSABLE de nous laisser réguler ceux qui peuvent encore l'être si on ne veut pas dans un avenir proche que les espèces vivant en plaines ne se limitent plus qu'à ces prédateurs.
Je tiens aussi à préciser que mes considérations exposées ici ne concernent pas que les espèces gibiers. Sans pouvoir limiter la prédation, à la liste des espèces disparues pourront bientôt s'ajouter le vanneau huppé, la caille des blés, le bruant proyer si cher aux ornithologues etc...
Je conclurai en citant un "vieux" chasseur, plus de 40 permis à son actif : " Quand j'ai commencé à chasser les gardes tiraient TOUS les prédateurs...mais qu'est ce qu'on avait comme gibier ! "
Je vous laisse méditer là-dessus et, si vous n'aviez pas l'intention de me répondre, j'espère au moins que la prédation sera à l'avenir un facteur dont vous tiendrez compte pour émettre vos prochains avis en faveur ou défaveur de la régulation des pies bavardes et corneilles noires.
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Bonjour Monsieur,
En tant que Secrétaire, je ne me prononcerai pas sur le fond du dossier. Sachez toutefois que la réflexion du Pôle « Ruralité » Section « Nature » évolue et qu’elle n’est pas figée. Un groupe de travail a été mis en place, il est actuellement en attente des dernières données du DEMNA notamment par rapport à l’état des populations tant des corvidés que de la petite faune des plaines.
La réflexion évolue et c’est d’ailleurs le cas depuis la remise d’avis sur votre dossier. Des modifications ont depuis lors été apportées à l’avis-type qui est remis pour l’instant sur les demandes émanant d’agriculteurs et/ou chasseurs pour destructions de corvidés causant des dommages aux cultures et/ou au petit gibier. Les évolutions peuvent se résumer comme suit :
Pour la pie bavarde, pas de changement à ce stade.
Pour la corneille noire, il n’y a plus de quota maximum par ha de culture, il n’est plus question de privilégier le tir plutôt que le piégeage ni de limiter la destruction uniquement aux corneilles présentes sur des parcelles subissant des dégâts. Toutefois, pour les demandes portant spécifiquement sur la protection de la petite faune des plaines, le contrôle de la corneille noire en tant que prédateur est conditionné à la mise en œuvre de mesures de gestion et d’aménagement du milieu naturel visant en particulier à créer/restaurer/améliorer les habitats.
Pour les corbeaux freux et/ou choucas des tours, la destruction est admise moyennant confirmation des dégâts par les services extérieurs du DNF et prise en compte de leurs rapports (quotas éventuels).
Il est enfin important de signaler qu’en tant que membre permanent du Pôle « Ruralité », le représentant de la Section « Chasse » est systématiquement associé à tous les travaux et convoqué à toutes les réunions. Ce siège est toutefois resté vide jusqu’à présent.
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Bonjour Monsieur H...,
Merci beaucoup pour votre réponse !
Celle-ci soulève néanmoins d’autres questions.
Vous dites en tant que secrétaire ne pas vouloir vous prononcer sur le fond, ce que je comprends et respecte. Cela veut-il dire que je peux m’attendre à ce que quelqu’un d’autre du pôle ruralité se prononce sur le fond ?
Il est bon de savoir que la réflexion évolue, toutefois le fait qu’aucun changement n’ait lieu concernant la pie bavarde indique que la prédation n’est toujours pas un facteur pris en compte, ce qui est à mon sens regrettable.
Je trouve étrange de conditionner les autorisations demandées dans l’intérêt de la faune des plaines aux aménagements entrepris en faveur de celle-ci.
Vu l’état de ladite faune des plaines, chaque action ayant sa préservation comme objectif devrait être encouragée et approuvée sans hésitation !
D’autant que tous les titulaires de chasses n’ont pas la possibilité d’entreprendre ce genre d’aménagements (très peu sont propriétaires des terres sur lesquelles ils chassent), ce qui ne leur laisse parfois comme seule action possible que la régulation.
Il est très surprenant pour moi de lire que le siège du représentant de la section chasse est resté vide jusqu’à présent ! Qu’est-ce que ça signifie ? Que personne n’a été nommé membre permanent pour la section chasse ou que quelqu’un a été nommé mais ne remplit pas son rôle ?
Dans un cas comme dans l’autre, comment faire pour « remplir » ce siège au plus vite !? Etant les premiers concernés par les décisions prises concernant ces autorisations, il est indispensable que l’avis des chasseurs soit entendu dans ce cadre !
…Il est quand même regrettable qu’il faille qu’un représentant du monde de la chasse soit présent pour que quelqu’un s’inquiète du sort de la faune des plaines et ce malgré la présence de représentants des associations environnementales…
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