Découvrant sur le forum de chasse.be une invitation pour une chasse aux ramiers et ne connaissant pas cette chasse : je prends contact avec Christian et me voilà invité.
Après un déplacement d’une petite soixantaine de km j’arrive sans encombre dans le Pays des Collines devant le pavillon de chasse de Christian.
Je suis accueilli vers 8H00 avec chaleur humaine et de manière très cordiale par Christian et son épouse Christine. J’aurai par après le plaisir de découvrir toute la famille au service des chasseurs présents.
Après la tasse de café servie dans le pavillon de chasse luxueux de Christian, nous voilà parti en voitures à deux km d’Ellezelles.
A mon avis 5 des 6 invités sont postés aux plus beaux endroits. (Très beau geste d’un invitant irréprochable et fort courtois )
Il est 8H45, quand nous arrivons sur la zone de chasse :
Nous nous trouvons tous dans un paysage de rêve, des bosquets, des bois, des haies, des chemins creux séparés par des champs d’à peine quelques hectares, des prairies, une ferme et quelques rares habitations au loin.
Si j'ai bien entendu la chasse doit faire un peu plus de 600 Ha.
Le temps est couvert et très venteux et heureusement il ne tombera pas une goutte de pluie de la journée.
Deux invités sont placés dans le bois supérieur, au milieu ou en lisière, un autre ira vers un bosquet au bout du champ en contrebas, moi-même serai placé à la lisière du bois inférieur et enfin un cinquième se trouve au milieu de bois inférieur.
En allant me poster, je verrai 3 coqs faisans s’envoler à 75 m de moi.
A peine posté, dos au bois inférieur, j’entends déjà tirer dans le bois supérieur ce qui a pour effet de faire voler des dizaines et des dizaines de ramiers, certains viendront dans ma direction et d’autre iront en contrebas.
Et cela va durer pratiquement une heure sans discontinuer, les ramiers étant pratiquement repoussés par les coups de feu d’un bois à l’autre.
Ils volent assez haut , malgré le vent et le temps nuageux et le moins que l'on puisse dire c'est que le ramier en vol est un animal peureux et qui à une vue perçante !
Des centaines biffurqueront ou feront carrément demi-tour en me voyant à plus de 100 m
Après une petite accalmie toute relative, le passage d’une buse aura pour effet de faire se lever en l’air tous les ramiers de la zone et nous voilà reparti pour une séance de tir de plus de deux heures.
Les tirs d’en haut faisaient échos à ceux d’en bas, qui eux même répondaient aux tirs venant du bosquet du bout.
Vers 12H30 nous revenons aux voitures et puis au pavillon de Christian, il n’en croit pas ses yeux et il est émerveillé par la réussite du matin : 87 ramiers et une renarde.
Le temps de midi nous permettra de mieux nous connaître, de discuter « gestion » de territoire et d’apprendre que sur cette chasse, par un piégeage adroit et un suivi régulier, aucun lâcher de repeuplement, ni bien évidemment de tir ne sont effectués.
Je pense qu'aucun actionnaire de cette toute belle chasse ne chasse au gros gibier et seulement 4 des invités y avaient été cette saison.
Sur les 14 fusils, à part moi qui me tâtait encore en début de journée, tous étaient des passionnés voire même des spécialistes de la chasse aux ramiers.
Nous avions parmi-nous un lauréat du permis de chasse.
Après un repas digne d’un restaurant passé dans une ambiance géniale, nous voilà repartis vers 14H00 aux mêmes endroits que le matin.
Ceux qui étaient en haut, vont en bas et satisfait de mon poste, je reste dans la partie basse de la chasse, mais cette fois, je me place perpendiculairement au bois du bas, le long d’une haie.
Le départ des coups de feu est timide en début d’après-midi, mais cela terminera en apothéose vers 17 heures ou il y avait un tir pratiquement toutes les 5 à 10 secondes tant il y avait de ramiers en l’air.
C’est bien simple on se serait cru sur la place du Palais à Bruxelles lors du feu d’artifice le 21 juillet.
En retournant vers les voitures, dans le petit chemin creux je verrai à nouveau s’envoler deux faisans.
Un invité ayant fort prudemment déchargé son fusil, verra un renard lui filer entre les jambes sans avoir le temps de charger son arme.
Mon score de 5 ramiers était d’une modestie sans pareille par rapport aux « professionnels » qui avaient en moyenne une vingtaine de pigeons pour l’après-midi.
Fort heureusement très peu de blessés et de non récupérés.
En rentrant au pavillon, les yeux de notre invitant brillent de bonheur et nous comptons : 88…jusqu’à 220 pigeons tués.
Quelle joie de voir Christian, fier de la réussite de son invitation, quelle chasse sympathique, bref que du bonheur.
Nous serons encore reçus comme des princes avec des tartes « maison » et un café pour la route.
On se quittera tous heureux d’une journée magnifique dédiée à ce très bel oiseau de tir.
Comme quoi Saint-Hubert pense aussi aux chasseurs de petit gibier.
Ch@rles
Une partie du tableau :
Le tableau complet :