Hier, un magnifique petit cerf a été prélevé sur une jolie chasse ardennaise.
Vous me direz que cette histoire est banale et sans grand intérêt, que nenni !
L’heureux tireur qui lève si rarement la carabine, plaça une très belle balle qui laissa le cerf sur place. La messe était dite, mais il alla placer une balle d’achèvement, afin d’écourter les éventuelles dernières souffrances. Pour ma part, il s’agissait une fois encore d’une démarche de respect par rapport à l’animal prélevé.
L’histoire aurait pu en rester là, mais en fait ce n’était que son début.
Fin de battue, je rejoins le tireur et nous nous rendons auprès de son superbe cerf.
Et à ce moment, il se passa quelque chose de très spécial, ce Grand Monsieur, que je considérais depuis longtemps comme étant un peu coincé et parfois blasé, retrouva son âme d’enfant. Il se retrouvait au pied d’un arbre de Noël ou auprès de la cheminée découvrant le plus beau cadeau du monde qu’un enfant aurait pu imaginer.
Son regard s’éclaira et se remplit d’étoiles et d’émotions. Sa joie et son bonheur étaient communicatives. Ce moment de bonheur fut franchement et honnêtement partagé par le petit groupe.
On était très loin de l’horrible trophéite et de ce besoin abject d’aligner son score personnel aux yeux de tous afin d’y trouver une si stupide gloriole.
Ce Monsieur était heureux, il pétillait de bonheur, il avait prélevé respectueusement son cerf. Nous étions tous heureux.
En conclusion, merci pour cette leçon d’humilité et merci de nous montrer qu’à tous les âges nous pouvons garder une âme d’enfant.
Il reste de l’espoir.
Monsieur; respect, merci, et chapeau bas.
HOG’S.