Bacchus,
Comme tout le monde se précipite pour vous donner une réponse, moi qui ne suis pas chasseur mais qui oeuvre pour qu'elle perdure dans de bonnes conditions, je me jette
Question 1 : Non, l'aménagement du territoire ne fait pas partie de la chasse au grand gibier.
Il fait partie(s'il est géré par des gens sensés) du bien-être indispensable à tout être vivant.
Je ne vois pas ce que la chasse peut venir faire dans cette problématique.
Question 2 : Oui, cela m'intéresse au plus haut point. La raison essentielle est que nos forêts wallonnes ressemblent de plus en plus à des chantiers chaotiques et à des champs de bataille une fois la débardeuse passée, ou encore à des monceaux de branchages impraticables où même un orvet n'oserait pas s'aventurer. Cela a obligé les chasseurs à se substituer au biotope nourricier.
Certains ayant constaté que ça marchait très bien ont progressivement augmenté le nourrissage de la faune jusqu'à en arriver aux populations que l'on connait. Autant dire que le nourrissage est directement lié aux tableaux et aux trophées.
Question 3 : Tous les chasseurs voudraient voir les biotopes plus équilibrés,tous y portent grand intérêt. Cela ne signifie pas qu'ils prendraient tous une pelle pour creuser, mais je vous envoie lire la motion commune du rshcb et d'autres associations représentatives des chasseurs où ils déplorent ne pas pouvoir intervenir sur les biotopes qui ne leur appartiennent pas. En tout cas, l'intention est louable.
Question 4 : oui, planter des essences bénéfiques aux différents biotopes. Surtout celles qui ont été éliminées par la monoculture de l'épicéa, qui n'est pas d'origine belge et n'a rien à faire dans nos forêts.
Vilet Alain parlait par exemple de planter du frêne dans les sapins pour éviter l'écorçage. C'est une des pistes et elles sont nombreuses. On pourrait légiférer à ce sujet, obliger par décret la plantation de haies dans l'ensemble des campagnes, surtout en plaine. Le coût ne serait pas énorme.
Il est évident que l'ensemble des chasseurs mettrait de la bonne volonté à participer à ce genre de projet si on leur propose quelque chose de cohérent et surtout une contrepartie avec des droits accrus dans la gestion des zones de chasse.