de Le garde de Picardie » 07 Nov 2020, 21:43
Billet d'humeur.
Voilà que certains voudraient que l’État-Providence continue d'allouer des primes aux ateliers de découpe. Décidément, dans ce pays tout fonctionne avec des primes, des aides, des allocations, des indemnités, des ... et des...
Il y a un an, on nous disait que les caisses étaient vides, et maintenant on sort des millions de je ne sais où. Aider et être aidé.
Concernant l'écoulement du gibier et son prix, cette situation révèle que nous vivons dans une société où on n'a pas faim, il y a trop de tout.
Et pourquoi tous ces problèmes, parce que l'HORECA est fermé ? Parce que les gens ne cuisinent plus, et pour preuve: les restaurants sont toujours bondés.
Éplucher des pommes de terre, laver une salade, cuire des PDT pour faire des croquettes, précuire un poulet la veille, faire une béchamel, faire de la crème et cuire une tarte ... etc. ... Terminatus !
Frites congelées, salade en sachet, sauce en paquet, poulet rôti, tarte de la boulangerie, et mieux "un p'tit resto" pour n'avoir rien à foutre.
Eh bien, je souhaite que cette situation continue encore longtemps, car il y en a qui vont crever de faim !
Donc, parce que les restaurants sont fermés, le gibier ne vaut plus rien ? Les gens ne veulent plus cuisiner, c'est trop de bazar.
J'ai l'impression de vivre dans un monde de paresseux, ça oui !
Mais attendez quand on aura épuisé les économies de papa et maman, de papy et mamy, vous allez voir quand la génération écureuil sera partie.
On ne sait plus plumer, ni dépiauter ? On ne veut plus plumer, ni dépiauter, on a l'habitude des barquettes et du resto, et on ne veut plus rien d'autre.
Laver une salade avec de la terre et des limaces est devenu inimaginable, il faut des salades choisies dans les cageots.
Nous vivons dans une société de loisirs où tout tombe du ciel, mais ça a un coût qu'un jour les petits et arrière-petits-enfants d'écureuils ne sauront plus payer.
Ils devront plumer, dépiauter, et cuisiner.
Excusez-moi, je sors de la préhistoire.
Il faut tout prendre au sérieux sauf soi-même