de Le garde de Picardie » 30 Mar 2017, 19:03
Je suis allé à la conférence à Beez.
Que dire ? +/- 145 personnes et très bonne prestation des intervenants, pratiquement tous chasseurs gestionnaires.
Sur quoi l’accent a été mis : la régulation du mordant, le nourrissage, les aménagements, le dialogue avec le monde agricole et toute autre personne s'intéressant à la petite faune en général, tenir compte que Faune et Biotope peut jouer le rôle important de médiateur entre agriculteurs et chasseur, l'entente nécessaire entre voisins de chasse afin d'avoir une gestion commune (2.000 ha si possible, donc dépasser les limites des CC ). Voilà en gros.
Mme. A. Pochet, agent DNF, a participé avec une énorme détermination, en tant que coordinatrice locale, à la réimplantation du faisan à Beauraing, mais le projet semble s'essouffler, d'abord parce que Mme. Pochet n'est plus au cantonnement de Beauraing mais à celui de Rochefort, et que le mordant prend/reprend le dessus. Je pense que l'expérience n'est pas concluante.
M. J. Devenin agriculteur-chasseur a quant à lui expliqué qu'un agriculteur peut gérer sa culture de manière plus favorable à la petite faune sans pour autant avoir une moindre rentabilité. Evidemment, il est des deux côtés de la barrière, mais c’est qu'il en veut.
M. Dumont de Chassart a insisté sur le fait qu'une gestion de 2.000 sinon rien pourrait soulager considérablement les CC.
Le Dr. Grumiaux, chasseur, a plaidé avec brio pour une chasse naturelle 3-4 chasseurs entre amis, pour le travail des chiens, et a souligné le danger, tant pour la petite faune que pour les humains, de tous les "...cides" répandus par l'agriculture avec ses effets sur la santé (explosion des cancers ...).
M. B. Colot a passé son montage photos afin de découvrir les efforts remarquables qu'il a fournis au sein du GIC Hauts-Pays. Travail soutenu de gestion, de comptage, de régulation ... Il a vu ses populations augmenter avec les années, en créant, de commun accord avec les voisins, des zones de protection totale du lièvre, d’offrir une hospitalité maximale à la perdrix, de ne tirer qu’un lièvre par fusil à l’ouverture, afin de mettre les montres à l’heure pour les journées suivantes, journées de chasse de 5 h, passage sur la même battue uniquement toutes les trois semaines pour 5 journées de chasse annuelles. + + +. Mais voilà que son gibier connaît à nouveau le déclin. Et depuis quand ? Depuis que les étendues de pommes de terre, colza et betteraves sont arrivées il y a peu, car son territoire était encore oldtimer (prairies entourées de haies, beaucoup de chemins encaissés non carrossables, pas vraiment de grande pièces). Je me dis que même en régulant, nourrissant, faisant des aménagements, comptages, restrictions de tir et le reste, dès que le parcellaire se transforme en désert biologique, on a beau faire ce qu’on veut, la petite faune disparait automatiquement.
M. Lehane a bien vendu Faune et Biotope, en 5 ans je crois qu’ils ont planté 250m de haie, creusé 5 mares, retaillé 5 ou 6 saules tétards. Il faut le dire le personnel de F&B a la foi et peut être un bon interlocuteur sur le terrain et donner de bonnes idées.
Un autre aspect non négligeable a été évoqué, c’est l’âge moyen des chasseurs.
Je crois avoir été +/- complet, mais si d’autres veulent s’y mettre ils sont les bienvenus.
Enfin, je vais faire plaisir à un intervenant fort actif dans ce Forum, lors de l’apéritif dînatoire il se murmurait à gauche et droite que le nom de M. Collin ne serait pas inscrit en grand sur la chasse wallonne.
Je crois avoir été objectif dans ce compte-rendu.
Il faut tout prendre au sérieux sauf soi-même