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Le gibier à plume

Date : 26/11/2007

Le pigeon ramier (Columba palombus)

C'est le plus commun, le plus connu et le plus grand (40 cm) des pigeons sauvages. Au sud d'une ligne approximative de la Vendée au Massif central, il prend le nom de palombe.

Le pigeon ramier a un plumage bleu-gris, un dessous vineux, des ailes aux extrémités noires et portant des épaulettes blanches; le bout de la queue est noir, le bec porte une protubérance claire et le cou est marqué de deux taches latérales blanches.

L'oiseau roucoule, caracoule ou frigotte. Son activité est diurne. Il fréquente les forêts, les bois et boqueteaux, les cultures, les friches, les parcs et jardins jusqu'en ville. Très commun partout, il devient l'un des premier gibiers en Belgique. C'est un migrateur dont de nombreuses populations descendent des pays nordiques, entraînant avec elles, vers les pays méditerranéens, en octobre, les ramiers établis chez nous.

Cependant, de nombreux individus sont plutôt erratiques, se sédentarisant et hivernant lorsque le climat le permet ainsi que l'abondance de la nourriture, comme le maïs et les céréales, les oléo-protéagineux (pois, fèves, tournesol, colza), les glands et les faines. Les Britanniques considèrent les pigeons ramiers comme sédentaires.

Le nid est une rudimentaire plate-forme de brindilles posée à faible hauteur, dans les arbres, les arbustes, les épines, les haies, le lierre. Il reçoit 2 ou 3 pontes de 2 œufs blanc brillant chacune, couvés 17 jours par les deux parents. L'envol intervient un mois après.

Le pigeon colombin (Columba oenas)

De la taille du pigeon biset, le colombin s'en distingue par l'absence de plumes blanches et par des barres alaires noires interrompues et peu marquées. Les deux sexes présentent les mêmes caractéristiques. Moins nombreux que les ramiers, ils se déplacent souvent avec eux lorsqu'ils migrent, en provenance du nord de l'Europe. La plupart des colombins sont sédentaires. Ce pigeon est franchement forestier, habitant les peuplements assez clairs, les haies, les landes et les parcs, endroits où il trouve des arbres creux pour y établir son nid. La reproduction est semblable à celle des autres pigeons. La nourriture est surtout granivore, comprenant aussi des fruits forestiers, des glands, des faines, des baies et quelques invertébrés.

Le pigeon biset (colomba livia)

Plus petit que le pigeon ramier, le biset se distingue par son plumage gris-bleu et le bas du dos blanc, le cou à reflets verdâtre brillant et des ailes barrées et terminées de noir comme l'extrémité de la queue. Le bec est foncé. Les deux sexes présentent les mêmes caractéristiques.

Cette espèce sauvage sédentaire n'est pas très commune dans la nature, préférant vivre en colonies dans les falaises côtières de Normandie, de Bretagne et de Corse. Elle a été domestiquée depuis longtemps, et est à l'origine des pigeons d'élevage, de ceux des villes et des pigeons voyageurs.

Le nid rupestre fait de brindilles se situe dans des grottes ou des cavités rocheuses. De 2 à 3 pontes de 2 œufs blancs se succèdent du printemps à l'été, couvés 17 jours par les deux parents qui nourrissent les pigeonneaux à l'aide du "lait de pigeon". Ces derniers restent au nid 3 semaines.

La nourriture est principalement granivore, agrémentée de petits mollusques, y compris de bigorneaux.

La bécasse des bois (Scolopax rusticola)

Cet oiseau est l'un des gibiers les plus convoités, vénérés même, mythiques pour beaucoup de chasseurs qui n'ont pas de mots assez forts pour le décrire: "mordorées", "dame au long bec", "reine des bois"…

De la taille d'une perdrix, elle arbore un plumage brun-roux, marqué de noir, le dessous plus clair, barré de foncé, la tête ronde à bandes sombres et isabelle (jaune pâle), de grands yeux noirs, ronds, placés haut, donnant un champ visuel de 360°. Son bec est droit et long (7 cm).

Les pattes et la queue (qui porte des plumes blanches) sont courtes, les ailes longues et arrondies. Les deux sexes présentent les mêmes caractéristiques. Une particularité remarquable est la plume du peintre ou épiptère ou encore surrémige, lancéolée et rigide, située au bord externe de l'aile; elle servait effectivement aux peintres anciens pour des dessins précis, ainsi qu'aux horlogers pour nettoyer les mécanisme délicats.

La bécasse est un oiseau migrateur qui vient de ses lieux de reproduction septentrionaux et nord-orientaux, fin octobre. Lorsque le sol est gelé et qu'elle ne peut plus le fouiller, elle se déplace vers les zones tempérées atlantiques et méridionales, voire en Afrique du Nord. La migration de retour pour nidifier a lieu en mars.

L'oiseau fréquente les forêts, les bois et les boqueteaux, les haies et les landes. Son activité est principalement nocturne lorsqu'elle quitte le couvert au crépuscule pour aller vermiller dans les prairies. Elle regagne sa place au bois dès l'aube. Ces déplacement, appelés "passées", étaient l'occasion de tirs au poste, forme de chasse maintenant interdite.

Son régime alimentaire est varié: lombrics, larves, insectes, petits mollusques, quelques matières végétales. Les fientes sont appelées miroirs. La bécasse a l'habitude de se soulager à l'envol.

La reproduction débute en mars, certains oiseaux nichent en France, mais la majorité d'entre eux migre très au nord. Le mâle effectue un cérémonial curieux qui consiste à voler en cercle au crépuscule en poussant un cri sonore grave suivi de cris plus aigus, c'est la "croule", destinée à séduire les femelles au sol. Perdant alors une partie de sa vigilance, il offrait l'occasion de tirs dont la pratique est dorénavant interdite.

Le nid est situé à terre, à l'abri d'une souche ou d'un écran végétal; 2 pontes ont lieu en avril et juin, de 4 œufs gris-brun tachés de roux, couvés 21 jours par la femelle. Les poussins sont nidifuges.

Le faisan commun (Phasianus colchicus)

Cet oiseau est bien connu des chasseurs. Originaire du Caucase, il a été introduit dès le Moyen Âge. De la taille d'un coq domestique, il possède une longue queue droite (45 cm), un plumage brillant brun cuivré, une tête rouge, un cou bleu-vert, un ventre tirant sur le pourpre, des ergots forts. La poule est un peu plus petite, avec un plumage roux fauve uniforme et une queue plus courte.

Plusieurs variétés comprennent: le faisan versicolore avec le dessus de tête, le cou et la poitrine bleu foncé à reflets vert métallique, la poule est uniformément foncée; le faisan à collier, qui se distingue par cette marque; certains faisans sont de couleur très claire; d'autres, au contraire, sont dits obscurs. Des croisements entre ces variétés font que les caractères ci-dessus ne sont pas toujours constants.

Le chant du faisan est rauque et métallique, on dit qu'il criaille. Sédentaire, très ubiquiste, on le rencontre aussi bien au bois qu'en plaine, dans les cultures, les fourrés, les landes, les friches les bocages, les lisières, volontiers près de l'eau. Il évite les grandes plaines et les grandes forêts. Il se perche souvent et se branche le soir pour passer la nuit à l'abri des prédateurs.

Le faisan est un granivore complétant sa diète de fruits, de glands, de baies, d'insectes, de vers, d'œufs de fourmi et de petits mollusques. Cette alimentation carnée est indispensable aux faisandeaux jusqu'à l'âge d'un mois. Le mâle est polygame, recherchant les poules implantées sur son territoire. Le nid est gratté à terre, à l'abri de la végétation. En mai, 8 à 15 œufs brun-vert luisants sont pondus et couvés par la femelle; l'incubation dure 25 jours. Les pouillards sont nidifuges et suivent leur mère à la recherche de leur nourriture carnée. A l'automne, la première mue des jeunes coqs leur donne un plumage très proche de celui de l'adulte, on dit qu'ils sont maillés.

Le faisan vénéré (Syrmaticus reevesi)

C'est un gibier magnifique, originaire d'Orient, plus forestier que le faisan commun, dont il a la forme générale, mais qu'il surpasse en taille. Le mâle se distingue par une longue queue atteignant 2 m, un plumage jaune doré métallique festonné de noir et de blanc sur les flancs, une tête et un cou blancs marqués d'un masque et d'un collier noirs. La poule est d'un brun plus terne et sa queue plus courte.

Le vénéré a une prédilection pour les futaies feuillues, sortant peu en plaine, si ce n'est sur les lisières. Il se branche à l'occasion et, le cou tendu, piète souvent devant le chien. Son régime alimentaire et sa reproduction sont semblables à ceux du faisan commun.

Extrait de Bien Chasser de Michel Jacob & Ch. Lorgnier du Mesnil


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