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Date : 09/10/2009
Chien de chasse à l'arrêt, trouveur de gibier à plumes. Issu à l'origine, comme pour tous les Setters, d'Épagneul Espagnol qui fut introduit en France vers le XIV° siècle, qu’on appela par la suite « Épagneul Français » pour ultérieurement traverser la Manche et se répandre dans les Îles Britanniques. Ce chien d’arrêt magnifie la chasse de la bécasse et lui donne ses véritables lettres de noblesse.
Avant tout je tiens à remercier chaleureusement mon ami suisse, Charles, sans qui tout ceci n’aurait pas été possible.
C’est un chien qui a de la classe, construit pour le galop, aspect en rapport avec sa construction qui rappelle celle d’un hunter (cheval de chasse), capable de porter du poids. La conformation doit être harmonieuse de toutes parts.
Intelligent, capable, plein de dignité. Hardi, sociable, d’un naturel gentil et calme.
Elle est plus haute que large. La distance de l’occiput au stop est plus grande que celle du stop à la truffe. Les régions situées sous et au-dessus des yeux sont sèches.
Long, sec et incurvé (ligne supérieure convexe), sans fanon.
De longueur moyenne.
Large et légèrement voussé.
Bien descendue, pas trop large. Côtes bien cintrées, bien développées à l’arrière du thorax.
Droite ou légèrement en cimeterre ; elle ne doit pas dépasser le jarret. Elle est portée horizontalement ou en dessous de la ligne du dos. Epaisse à la naissance, elle va en s’amenuisant en une fine pointe. Les franges (ou bannière) qui partent près de la naissance de la queue sont longues et droites et diminuent de longueur jusqu'à l’extrémité.
- ANTERIEURS : Forts, avec des os plats et droits.
Epaules : Omoplates longues et bien inclinées en arrière, plates, larges et rapprochées du garrot. Elle ne sont pas chargées.
Coudes : Bien descendus et bien au corps.
Métacarpe : D’aplomb.
- POSTERIEURS : Les membres postérieurs, de la hanche au jarret, sont longs, larges et musclés ; du jarret au pied forts et courts. Les membres sont droits de l’articulation du jarret au sol. Le bassin tend vers l’horizontale.
Grassets : Bien angulés.
PIEDS : Ovales, doigts bien serrés et bien cambrés. Il y a beaucoup de poil entre les doigts. Les tubercules des doigts sont bien pleins et les coussinets plantaires sont épais.
ALLURES : Allures régulières, dégagées et franches, avec beaucoup d’impulsion de l’arrière.
Sur la tête, à la partie antérieure des membres et à l’extrémité des oreilles le poil est court et fin, mais sur toutes les autres parties du corps, il est de longueur moyenne, plat et sans boucles, ni ondulations. Les franges à la partie supérieure des oreilles sont longues et soyeuses. Celles à l’arrière des membres sont longues, fines, plates et droites. Le ventre porte une frange qui peut s’étendre jusqu’au poitrail et à la gorge. Les franges sont autant que possible exemptes de boucles et d’ondulations.
Noir de charbon intense et luisant, sans trace de rouille avec des marques feu d’un rouge châtain vif. Des coups de crayon noir sont admis sur les doigts, de même que des raies noires sous la mâchoire.
Deux taches nettes au-dessus des yeux, ne dépassant pas trois quarts de pouce de diamètre (2cm). De chaque côté du museau, les marques feu ne doivent pas aller plus haut que la base de la truffe. Elles ressemblent à une bande, entourant d’un côté à l’autre le bout du museau, qui est nettement dessiné. Sur la gorge et sur le poitrail deux grosses taches nettement délimitées.
Marques sur la partie interne des membres postérieurs et des cuisses, s’étendant jusqu'à la partie antérieure du grasset et s’élargissant pour gagner la face externe des membres postérieurs depuis le jarret jusqu’aux doigts. Sur les antérieurs, la couleur feu monte jusqu’aux coudes par l’arrière et jusqu’aux poignets ou un peu plus haut, devant. Marques autour de l’anus. Une très petite tache blanche est admise au poitrail. Aucune autre couleur n’est admise.
Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité et de ses conséquences sur la santé et le bien-être du chien. Tout chien présentant de façon évidente des anomalies d’ordre physique ou comportemental sera disqualifié. N.B. : Les mâles doivent avoir deux testicules d’aspect normal complètement descendus dans le scrotum.
Chien de chasse à l'arrêt, trouveur de gibier à plumes. Issu à l'origine, comme pour tous les Setters, d'Épagneul Espagnol qui fut introduit en France vers le XIV° siècle, qu’on appela par la suite « Épagneul Français » pour ultérieurement traverser la Manche et se répandre dans les Îles Britanniques.
Au sujet du Gordon, on suppose qu’il aurait été croisé à la base avec du Setter Irlandais et d’autres races que l’on ignore et, peut-être, plus tard avec une femelle colley qui aurait fauté à l'élevage des Ducs de Gordon en Écosse ? La recette exacte a disparu avec ses inventeurs. Depuis, et jusqu’au XVIII° siècle ces chiens furent dressés comme « chiens couchants », c'est-à-dire que lorsque l’animal avait localisé un gibier à plumes, il se couchait, ce qui permettait au chasseur de lancer un filet pour capturer l’oiseau. Cette pratique fut progressivement remplacée par le tir au fusil, mais le chien continua à se coucher lorsqu’il avait connaissance des émanations. C’est ainsi que naquit le Setter.
C'est le quatrième Duc de Gordon, Alexander, qui améliora cette variété en créant son célèbre élevage au début du XIX° siècle (1815-1820), avec la collaboration du Comte de Leceister. Il désirait un chien élégant avec des qualités d'arrêt à toute épreuve. Résistant et infatigable, capable de chasser dans les marais et sur les plaines arides de son Écosse natale, du matin jusqu'au soir. A sa mort l’élevage continua à s’épanouir grâce à Georges, le cinquième Duc Gordon et les Setters du Château de Gordon, près de Fochabers devinrent fort célèbres pour leurs aptitudes au travail comme pour l’attrait de leur aspect.
Ayant été perfectionné en Écosse grâce à Alexander, ce chien aurait pu s'appeler « Setter Écossais » comme ses cousins germains, « Setter Anglais et Setter Irlandais ». N’ayant pas un nom précis pour déterminer cette variété il fut nommé durant un siècle « Setter Black and Tan » en rapport avec sa robe de couleur « noir et feu ». Ce n’est qu’en 1924 que la race fut officiellement dénommée « Setter Gordon » par le Kennel Club Anglais, en mémoire à son novateur et éleveur, Alexander Gordon, qui marqua à tout jamais cette splendide souche.
Le Setter Gordon possède intrinsèquement les qualités du Setter Anglais c-à-d une puissance et une finesse de nez ainsi qu’un arrêt ferme. C’est un manipulateur né. Très intelligent il sait s’adapter aux situations et aux oiseaux. Par rapport au Setter Anglais, il possède une charpente et une fougue plus accentuées, ce qui lui donne des possibilités d’endurance très importantes et un fond assez phénoménal.
Le Gordon est un dominateur de bécasses qui est assez impressionnant à voir en action de chasse, avec beaucoup de couverture de terrain, ainsi qu’une excellente densité de quête et un mental en acier forgé au-dessus de la moyenne. Un véritable bécassier dans l’âme en quelque sorte ! Ce chien d’arrêt magnifie la chasse de la bécasse et lui donne ses véritables lettres de noblesse. Une des raisons pour laquelle bien des bécassiers utilisent des chiens d’arrêts britanniques plus rapides et plus spectaculaires que les continentaux.
Les photos suivantes proviennent de l’élevage-amateur producteur des « Of Lady Woodcock »
Plume et Hope aiment toutes les deux le gibier à plumes